Dakar - Découverte du marché au poissons de Soumbédioune et retour des pêcheurs
Après notre matinée passée dans les marchés de Kermel et de Sandaga, nous sommes allés en fin d'après-midi à celui de Soumbédioune situé sur une des plages de Dakar, puisque ce dernier est dédié à la vente des poissons et crustacés. Après 17h00, on peut y assister au retour des pirogues à moteur, au déchargement des nombreuses variétés de poissons, aux négociations entre les pêcheurs, ou leurs armateurs, et les mareyeurs (souvent des femmes), puis à la vente de tous les produits de la mer.
Nous avons été impressionnés par la quantité et la variété de poissons que ces pêcheurs ramènent à Dakar. Ils pêchent soit avec une ligne munie de multiples hameçons (palangrotte), soit au filet. Les eaux du Sénégal sont riches en poissons car les vents et les courants marins génèrent un brassage de l'eau de surface qui est chaude, avec l'eau des profondeurs qui est froide. Ce brassage favorise le développement d'un plancton abondant et diversifié qui nourrit de nombreuses espèces et attire de nombreux prédateurs, comme les barracudas, les thons, les espadons et les requins. Le Sénégal est de ce fait un haut lieu de la pêche au gros.
Toutefois, la pression sur les ressources de la mer est en constante augmentation depuis ces 20 dernières années. La crise des campagnes provoquée par la sécheresse pousse les paysans à venir en bordure de mer pour se faire pêcheur, métier qui s'apprend souvent "sur le tas", et le nombre de pirogues ne cesse d'augmenter. Les pêcheurs reconnaissent parfaitement qu'il y a moins de poissons qu'avant, mais que peuvent-ils faire d'autre dans un pays qui est traditionnellement un grand consommateur de poissons ? Les sénégalais consomment en effet 35 kg de poisson par personne et par an, ce qui les placent au 3ème rang mondial. La sécheresse récurrente ne permet pas le développement d'un cheptel bovin ou ovin de grand volume. Seule la mer fournit en abondance des ressources en protéines animales, d'où cette consommation importante de poissons.
A noter par ailleurs que des flottes de chalutiers chinois et japonais viennent régulièrement pêcher au large du Sénégal, et prélèvent de grandes quantités des ressources de la mer, car leurs techniques de pêche et leurs moyens sont bien plus performants que ceux des pirogues locales. En même temps que l'Afrique se fait "voler" ses matières premières par les pays asiatiques, avec en tête la Chine, elle voit ses ressources maritimes pêchées au large aller nourrir d'autres pays alors même que le pays subit une famine croissante...
Cette visite du marché de Soumbédioune reste un grand moment de nos vacances, (nous étions les seuls touristes à déambuler parmi la foule présente), et les photos que j'ai faites ce soir-là devaient à mon sens faire l'objet d'une galerie spécifique. La présente de la fille de ma compagne, qui parle bien le Wolof, nous a permis d'accéder plus facilement et a facilité les prises de contact. J'ai toutefois souvent essuyé des refus de prises de vues car avec mon matériel pro, les sénégalais pensaient souvent que je venais faire des photos pour ensuite les vendre sous forme de cartes postales.
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