Page extraite de l'album GIVERNY AUTREFOIS _______________________________________
Textes d'André Buffet Photographie, mise en page et textes de Jean-Michel Peers
Cartes postales de la Terra Foundation for American Art, excepté
carte postale de 1877, de Claude Landais. Carte nuage de 1903
et "Belle vue sur l'Epte”, de Jocelyne Legendre.
Carte à système (scooter), carte nuage de l'hôtel Baudy et
"A Giverny, la vie est belle", de Roland Sorin.
Carte "Bonne Année", d'André Buffet.
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« C'est en 1869, en Autriche, qu'apparaissent les premières cartes postales.
Durant le siège de Strasbourg en 1870 elles sont utilisées par la Société de Secours aux Blessés
des armées de terre et de mer. Durant le siège de Paris, elles sont acheminées par ballon monté.
Officiellement elles circulent en France dès le 15 janvier 1873.
Deux modèles sont mis à disposition du public:
- de couleur jaune, affranchies à 10 centimes, elles devaient circuler
à découvert en France et en Algérie, uniquement dans une même ville.
- de couleur lilas, affranchies à 15 centimes elles pouvaient être utilisées
de la circonscription d'un bureau à celle d'un autre bureau.
De format 11.8 x 7.8 centimètres, le recto comporte sur son pourtour une frise d'arabesques
répétitives de quatre millimètres de large encadrant l'adresse du destinataire occupant la
surface la plus grande du document, les indications de son utilisation et de son
affranchissement. Le verso est réservé entièrement à la correspondance.
Ainsi est mise sur le marché la première carte postale administrative qui reste
le monopole de l'administration des postes jusqu'en 1875.
A des fins publicitaires les grands magasins parisiens l'utilisent et en usent
à titre privé.» (source Wikipédia)
On y trouve, en effet, à côté de la correspondance un simple
logo ou une illustration distinctive très ''art nouveau''.
Ci-dessous, une carte postale imprimée en juillet 1877, postée à Vernon en 1878
Il y est question de sacs de farine. En 1840, les archives citent Madame veuve Dionis
comme propriétaire des moulins de Cossy (voir la page des moulins sur l'album).
Il y a deux signatures, peu identifiables quant au nom du meunier à cette époque.
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L'usage de la carte postale illustrée photographique apparaît durant la fin de la dernière décennie
du XIXème siècle. Elle est promise à un développement considérable avec les progrès
techniques qu'apportent la phototypie en un premier temps, l'héliogravure ensuite.
LA CARTE NUAGE
Jusqu'au début 1904, le recto seul est réservé à l'adresse du destinataire. Le verso comporte
l'illustration et une petite partie pour la correspondance. C'est la "carte nuage"
Le pont sur l'Epte (route de Limetz) en 1900
L'eglise Sainte Radegonde et le moulin des Chennevières en 1902
Une partie des Grands Jardins, sous la rue d'En Haut, en 1903
Et, enfin, l'hôtel Baudy, vu du champ d'en face. Une carte rarissime de 1900 (coll. Roland Sorin)
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LA CARTE DE CIRCONSTANCE, mais celle-ci est très particulière...
Marie Grouvel souhaite une bonne année à une famille givernoise. Il n'y a pas d'adresse.
Il est seulement précisé "jardinier à Giverny". En fait, il s'agit de la famille de Joseph Philippe,
jardinier de son métier, marié à Aurélie Rivière en 1893. Le jardinier avait été engagé par
Claude Monet en 1902 pour s'occuper de son potager de la "Maison Bleue". Le couple
y déménagea en 1905 avec son alors âgé fils de 10 ans. Plus de détails
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La carte postale comme MOYEN DE COMMUNICATION
Les cartes postales sont un moyen de communication intéressant pour l'époque: sûr, peu couteux et presque rapide!
La technique photographique s'améliore. Devant l'engouement constant pour ce nouveau média, les photographes locaux
fixent sur plaques de verre les monuments, les scènes de rue des villages, leurs artisans au travail, leurs commerces etc...
Albert Féron, horticulteur à Giverny, utilise les cartes postales de son établissement
pour communiquer avec sa clientèle au sujet de leurs commandes.
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LA CARTE ARTISTIQUE
Ces cartes traduisent aussi un effet artistique, avec des poses trop apprêtées
pour le lieu ou empruntées à des toiles de maîtres. On voit aussi des décors
d'inspiration poétique, issus de l'Art Nouveau et tournés vers l'imitation
des formes naturelles, avec arabesques contournées d'origine végétale.
Ces cartes sont, en fait, une déclinaison qui se veut artistique, de cartes déjà éditées,
avec arabesques en plus. La photo originale est souvent plus "lisible"., comme
ci-dessous. On y voit ici le pont de Limetz, trois militaires et, reconnaissable
à son canotier, Achille Delaplace, l'instituteur du village.
LA CARTE-PHOTO d'AMATEUR
Au début du siècle, quelques amateurs éclairés s'exercent à la photographie...
... en famille.
Leur talent va au-delà de la prise de vue difficile du fait de la faible
sensibilité des plaques, et de la grande focale de leurs appareils.
Ils s'appliquent au développement et à la fixation des clichés.
Cette carte est une photographie datée du 30 juillet 1909. On lit notamment:
"mais je crois que lorsque je vous dirai la manipulation pour arriver à ce résultat,
vous aurez de suite tout autant de talent que moi! »
LES AMATEURS DE POESIE traduisent leurs sentiments dans des vers déchirés par la douleur et la tristesse.
En rendant leurs cartes plus sophistiquées, les éditeurs invitent à visiter le village
et les amateurs de cartes postales à collectionner...
... en résumant sur une carte tout ce que l'on peut voir à Giverny...
... ou, avec ces cartes postales détachables vendues
en carnet (Archives Départementales de l'Eure)...
LA CARTE À SYSTEME
Dans les années 50 la carte dite "à système" fait découvrir les curiosités de Giverny, sur un mode coquin,
comme sur les deux cartes suivantes. Dans la valise, sous l'ombrelle, les cartes montées en accordéon
invitent à découvrir le village. La 3ème carte est sous le signe de l'humour, avec le fermier qui poursuit
son cochon pendant que le scooter rate de peu la poule effrayée qui passe devant la roue.
La carte postale "à système", sans doute pour des raisons de coût,
n'eut pas la même longévité que les cartes postales classiques.
Enfin, cette dernière carte, devenue inadaptée par rapport aux moeurs
de notre époque, est datée du 28 juin 1965. La photo est celle du
moulin de Cossy.
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