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Jean M. Ollivier | all galleries >> Scraps et souvenirs >> Secret pin's >> Dans le secret des Ollivier >> Compilé des meilleurs écrits et récits >> 12_montagne > Sarrières (Gourette) face Est.Ski à Gourette, la Mongie.4 Pointes Ossau en hiver
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Sarrières (Gourette) face Est.Ski à Gourette, la Mongie.4 Pointes Ossau en hiver

Samedi 11 Février 1961 – Ski à La Mongie
En famille.
Après-midi de ski. J’y prends goût. J’étrenne les nouveaux skis qui remplacent les anciens, cassés. Ces nouveaux skis ne permettent pas de fautes. En allant à la Mongie j’ai repéré les rochers, rive droite de la vallée, qui deviendront les rochers de Trassouet, près de 30 ans plus tard.

Vendredi 17 Février 1961 – Ski à La Mongie
En famille.
Beaucoup de descentes avec papa, qui consent à donner quelques conseils. Je commence à m’adapter à mes nouveaux skis, mais les chutes sont nombreuses, faisant déclencher les sécurités. Je fais une descente-éclair depuis le Taoulet (desservi par un téléphérique dont le gérant est un ami de la famille, Maurice Jeannel) et je sème tout le monde en un shuss terrible. J’ai les jambes nouées en arrivant en bas. Manque d’entraînement !
En fin de journée j’aperçois Fanette Laubenheimer et sa sœur Jacqueline à la station. J’ai un faible pour la jolie Fanette.

Dimanche 19 Février 1961 – Ski à La Mongie
Avec Popo ( ?), Anne-Marie, Fanette et Jacqueline Lobenheimer.
Anne-Marie n’est pas en forme. Sur la piste violette du Taoulet, sur de la neige tôlée, elle rate son premier virage et descend toute la pente sur le ventre. Elle n’est pas gravement blessée, simplement écorchée et surtout dégouttée. Je reste seul toute la journée et me tape de nombreuses descentes qui améliorent ma technique. Dommage qu’il y ait tant de monde. Je suis le dernier client du tire-fesse du Pain de Sucre.
Le soir je retrouve tout le monde au chalet. Crèpes et vin blanc, lequel me tourne la tête. Au-revoir Fanette, ravissante avec son capulet noir, et à sa sœur Jacqueline, grand fil de fer, bien sympathique cependant.

Dernière nouvelle du dimanche soir : les Quatre Pointes sont tombées !
J’ai écrit :
Et dimanche soir la nouvelle fatale, à laquelle je ne pensais plus d’ailleurs nous parvient par un coup de fil de Soubis : lui-même, les deux Ravier et Puiseux ont réussi l’ascension hivernale des quatre pointes de l’Ossau. Ils ont emprunté le couloir Sanchette. A la Fourche ils ont rencontré Patrice de Bellefon qui attaquait les quatre pointes en sens inverse, et qui se croyait seul. Il était furieux.
J’ai aussitôt bondi chez Herwick pour lui annoncer la nouvelle et nous avons pris l’initiative d’aller voir Yves Colin, journaliste à l’Eclair et spécialiste de la montagne. L’article parut dès le lendemain dans le journal. Bordel de sort, à quand nous, alors ? Il est certain que si cela avait dépendu de moi seul je les aurais faites. A Pâques il faut que j’essaie de faire la « Première Printanière ».

ARTICLE DE L’ECLAIR des PYRENEES
(Article joint au carnet)
La première hivernale des quatre pointes
du Pic d’Ossau
réussie par trois bordelais et un parisien

Les frères Pierre et Jean Ravier et Jacques Soubis, tous trois bordelais, auxquels s’était joint le Parisien Puiseux ont réussi samedi et dimanche la première traversée hivernale des « Quatre Pointes » du Pic du Midi d’Ossau.
Arrivés de Bordeaux vendredi soir, les ascensionnistes avaient couché dans leur voiture au Pont de Camps et avaient attaqué à ski samedi matin. Ils étaient à 10h au pied de la muraille de Pombie qu’ils gravissaient par la Voie des Vires pour atteindre la Brèche Jean-Santé (2535 m), puis l’aiguille du même nom. Ils abordaient alors le couloir Sanchette, redressé et tout en neige dure, qui leur opposa la plus grande difficulté de toute leur ascension. Ils installaient leur bivouac – pourvu d’un matériel himalayen – à la Brèche d’Aragon (2675 m) d’où ils repartaient dimanche matin pour gravir successivement la Pointe d’Aragon (2717 m), la Pointe de France, sommet du Grand Pic (2885 m), redescendre à la Fourche (2705 m) et remonter enfin au Petit Pic (2812 m).
Rentrés à Gabas dimanche soir ils déclaraient qu’ils avaient trouvé la montagne dans des conditions excellentes pour la saison. Ils ont repris la route pour Bordeaux dans la nuit.
On sait que les frères Ravier sont les auteurs de nombreuses premières à l’Ossau et aux aiguilles d’Ansablière (sic !). L’un d’eux avait participé, aisi que Soubis et Puiseux à l’expédition française 1958 au Caucase.
La traversée hivernale des « Quatre Pointes » qui était convoitée par les meilleurs pyrénéistes était considérée comme le dernier grand problème hivernal pyrénéen.

Samedi 25 Février 1961 – Ski à Gourette
Après-midi à Gourette. Je suis en progrès. Sur les pistes faciles de Gourette je peux suivre n’importe qui (quelquefois n’importe comment).


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