photo sharing and upload picture albums photo forums search pictures popular photos photography help login
Jean M. Ollivier | all galleries >> Scraps et souvenirs >> Secret pin's >> Dans le secret des Ollivier >> Compilé des meilleurs écrits et récits >> 12_montagne > 28/8/1960 - 1ère voie des Dalles éperon nord inf. du Grand Pic d'Ossau
previous | next
7 JUIN 1969 jmo

28/8/1960 - 1ère voie des Dalles éperon nord inf. du Grand Pic d'Ossau

Photo : Versant NW du pic d'Ossau le 7 juin 1969
Samedi et Dimanche 27 et 28 août 1960. Ossau, Eperon NW inférieur (1ère) Voie des Dalles.
Equipe Robert-Jean.
Véhicule : 403. Trajet : Pau-Aneu et retour.

J’avais idée, depuis un certain temps, d’une voie nouvelle à l’Ossau.
J’avais la nostalgie de la face Nord [déjà !].
Selon la même démarche suivie lors du choix sur un dessin des faces
nord et qui m’avait fait pointer du doigt, dans une zone blanche
dépourvue de pointillés, les piliers de l’Embarradère, j’ai jeté mon
dévolu sur quelque chose de moins ambitieux : la partie inférieure
du pilier NW du Grand Pic d’Ossau, la partie supérieure ayant été gravie
par mon père accompagné de Roger Mailly le 14 juillet 1938 [Ils l’avait
repéré depuis le Boulevard des Pyrénées à Pau, lors d’un repas à
la brasserie de l’Aragon]. Un beau morceau. Comparativement la partie
inférieure semblait un peu écrasée, beaucoup moins vertigineuse. Je
pensais que la nouvelle voie envisagée serait dérisoire et ferait
uniquement bien sur un schéma.
Samedi soir, Pombie. Le bruit de la pluie qui tombe toute la nuit
berce notre sommeil. Nuit relativement bonne, donc. Nuit épatante même,
car il n’y avait personne dans le refuge Et le lendemain matin belle
surprise : le soleil brille ! Quelle joie de le voir se jouer
sur les murs du refuge.
A 9h15 nous sommes au pied de l’attaque. Il ne fait pas très chaud.
La face Nord est remplie de névés de grêlons tombés l’avant-veille
au cours d’un orage mémorable qui avait coupé un temps la route
Eaux-Chaudes – Gabas.
Ça commence par une fissure cannelée amusante qui aboutit sur de
grandes dalles lisses dont la traversée, parfois délicate, nous
conduit au pied de l’éperon NW. C’est papa qui est en tête. Le
passage des dalles nous prend une heure et nécessite 6 pitons
(beaucoup trop à mon impitoyable avis). Je le relaie pour la
longueur suivante qui emprunte un beau dièdre incurvé, de belle
envolée. Le rocher est excellent et la difficulté assez soutenue
(IV+/V). La sortie est cependant croulante (1 piton). Le père pense
que je ne pose pas suffisamment de points d’assurance [même remarque
l’été dernier dans la calanque d’En Vau à la Directe du Pouce et
son passage-clé de V+ que j’ai négocié en tête. Brillamment,
il faut le dire modestement].
Ce dièdre aboutit sur une arête d’escalade aisée (un pas de IV-).
La vue sur l’Embarradère est formidable, cet Embarradère que nous
avions cherché en vain il y a juste un an, un siècle, Hervé et moi.
Cette vue est encore plus stupéfiante lorsque nous parcourons
la vire éponyme sous la face NW supérieure du Grand Pic. Nous
arrivons à la Fourche, où nous rencontrons un couple qui descend
du Petit Pic. De là nous gagnons le sommet du Grand Pic. Grand beau.
Temps agréable. Photo, petit casse-croûte et descente à toute
biture de la voie normale afin de récupérer la famille et Loulou
à Bious Artigues, le pauvre Bious complètement noyé depuis par un
barrage imaginé par des irresponsable.

Petites remarques post-récit (toujours dans le carnet).
La vue sur la face Nord du Piton de la Fourche était saisissante.
Mmmm ! Un beau morceau que nous ferons !…..
Qu’est-ce que j’apprends 10 jours plus tard ? Jean et Pierre Ravier
sont dans la face ! Aaaaahhh ! Le lundi soir, 5 septembre,
ils n’étaient pas encore allés reprendre leur moto. Ils s’y accrochent
comme des morpions, les salauds ! Pourvu que ce ne soit pas cet
éperon, ou qu’ils le ratent !
……………..
Renseignements pris ce n’était pas cela, mais la Grande Cheminée
Nord intégrale du Grand Pic. Un beau morceau néanmoins, avec une
connotation historique. [Cette Grande Cheminée fut descendue en
rappel le 30 juillet 1933 par Marcel Cames, Robert Ollivier,
François Cazalet et Alex Chicher,, et malgré quelques tentatives
jamais gravie. Les Ravier en ont réussi l’ascension le 8 octobre
1967. Quand ils ont un objectif en vue ils ne le lâchent jamais].


other sizes: small medium original auto
comment | share