Lundi 7 Août 1961 – Escalade à Sesto. Bal des débutants.
Participants : Abbé Pierre Devianne, Marie, François, Pascal (un cousin Foufou), Maïky, Jean. Véhicule : la 2CV de l’abbé Pierre.
Comme prévu il faut y aller. Maïky vient me réveiller à 9 heures. Nous gagnons Assat en vélo [où est passée la 2 CV ?]. Je fais connaissance avec l’abbé Pierre Devianne, très sympa, vieille connaissance de guerre du père de François (ils se sont connus dans un stalag allemand en tant que prisonniers de guerre) et retrouve Fou-Fou, Marie et la tribu habituelle.
La 2 CV de l’abbé Pierre nous traîne tant bien que mal à Arudy. Nous allons nous « attabler » au bivouac de Sesto où nous faisons bombance jusqu’au milieu de l’après-midi. Pour digérer, tout le monde à la voie en Z ! Elle s’avère être le stade ultime des efforts de Marie et du curé (sic).
Pour compléter la leçon d’escalade j’essaie de faire descendre en rappel Marie et Maïky dans la Verte, voie de plus de 30 mètres et rudement impressionnante en tant que voie d’escalade. Mais rien à faire, la trouille les paralyse. Elles consentent à faire un mini-rappel dans la voie normale, auquel le curé prend part.
Après un petit réconfort au bivouac, la question rituelle : qu’est-ce qu’on fait ? Les volontaires sont Maïky et Pascal pour aller grimper la voie Bloc-Coincé – Vire. Mauvaise gestion des cordes et paquets de nœuds, forte anxiété des néophytes. Anxiété qui se confirme dans les passages d’escalade qui posent quelques problèmes à Pascal et Maïky. Mais ils s’en sortent avec courage. François suit avec aisance et avec le petit marteau d’escalade qu’il a amoureusement confectionné et dont il est fier. Nous poursuivons par la traversée aérienne sous l’Aiguillette, l’Aiguillette et la Cheminée Carrée. Tout cela a pris un certain temps et en bas le curé et Marie commencent à s’inquiéter.
Le départ du bivouac ne se fait qu’à nuit noire, peu propice pour descendre la grande caillasse. L’abbé Pierre n’a pas raté un trou, et dans le bas, en entrant dans le défilé, il en a même « inventé » un qui ne figurait pas à l’inventaire !
Pau à minuit.