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L'ABBE TOUSSAINT

Page extraite de l'album GIVERNY AUTREFOIS
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Texte d'André Buffet
Photographie et mise en page de Jean-Michel Peers
Archives Municipales
Tableau de Frederick Mac Monnies (musée A.G. Poulain à Vernon)
Photo de l'Abbé Toussaint en novembre 1902, de la Fondation Claude Monet.
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Toile offerte à la paroisse par le peintre Frederick Mac Monnies en mémoire
de son frère Frank. Une reproduction se trouve à l'église Sainte Radegonde.

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L'abbé Anatole Toussaint (1863-1946),
curé de Bois -Jérôme et Giverny de 1889 à 1910.

En 1949, l'abbé Maurice Dédouits publie un article dans « L'Arche »,
« Desservant de Giverny et ami de Claude Monet,j
un grand savant.....l'abbé Toussaint »
,
où il raconte sa vie et son oeuvre.

"...Après de brillantes études au grand séminaire d'Evreux, il s'initie à la botanique, qui
devient rapidement une passion. Ordonné prêtre à 23 ans, vicaire aux Andelys, puis
curé de Bois-Jérome avec desservice de Giverny de 1889 à 1910, il termine
sa carrière écclésiastique à Montaure en 1942, où il meurt en 1946.

L'abbé Toussaint est un homme cultivé, « doué d'une intelligence hors ligne et d'une grande bonté. »
A chaque moment de loisir il herborise. « Son volumineux herbier contient au moins
un spécimen de chaque espèce de ses rosacées. » Il publie ses travaux « pas moins
de deux mille pages sur les flores normandes et parisiennes, et les flores
comparées d' Europe et d' Amérique du nord-est. »....

Ami de Claude Monet, il aime la musique et la peinture. Membre de « la Société des
Amis des Sciences Naturelles de Rouen », le savant abbé acquiert l'estime de ses
confrères....« Dans l'accomplissement de son ministère paroissial et l'étude
d'une science qu'il aimait, il trouva ses seules raisons de vivre. »

L'abbé Toussaint célèbre le mariage de Oscar Claude Monet et de Angélique Emilie Alice
Raingo-Hoschedé le 16 juillet 1892. Quelques jours plus tard le maire, Léon Durdant,
reçoit le consentement des époux. Le 20 juillet de la même année,
Suzanne Hoschedé épouse Théodore Butler.

Cinq ans plus tard, le 10 juin 1897 l'abbé Toussaint célèbre le mariage de Blanche Hoschedé
et de Jean Monet, C'est Albert Collignon, maire, qui reçoit le consentement des époux.

Le 12 novembre 1902, l'abbé Toussaint célèbre le mariage de Germaine Hoschedé et d'Albert Salerou.
A droite de la photo, on reconnaît l'abbé Toussaint aux côtés de Jean-Pierre Hoschedé, avec lequel
il partageait sa passion pour la botanique. (Détail de photo, Fondation Claude Monet)




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UN RAPPEL HISTORIQUE

Le 21 février 1795, un décret de la Convention institue la Séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Bonaparte et Pie VII signent le Concordat du 15 juillet 1801, rétablissant l'alliance de l'Eglise
et du Gouvernement français. Pendant cette période les paroisses détiennent les registres d'état
civil et le rôle des maires s'exerce seulement en ratifiant l'union des époux: c'est la raison
pour laquelle le consentement des époux à la mairie n'est qu'une régularisation, alors que de
nos jours les enregistrements sont inversés. Il faut attendre le 9 décembre 1905, date de
la séparation de l'Eglise et de l'Etat, pour que les registres d'état civil changent de
main, et que le consentement des époux à la mairie devienne l'acte officiel du mariage.

En 1905, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat se met en place lentement mais sûrement.
On peut cependant douter de son acceptation par l'Eglise de Rome, à en juger par les
écrits du pape Pie X dans un document adressé au Clergé et au Peuple Français.
Malgré le désaccord, c'est la République qui aura le dernier mot.

La correspondance qui suit, extraite des archives municipales, illustre parfaitement ce qui précède.
Il s'agit d'une lettre de monsieur Singeot, Maire de Giverny, à monsieur le Sous-Préfet
aux Andelys, lui demandant un arbitrage quelque peu délicat.

Madame Veuve Dionis, qui possédait les deux moulins de Cossy, avait fait une donation à la commune.
En échange, le curé du village devait célébrer des services religieux à sa mémoire et au
repos de son âme, moyennant une allocation payée par les bons soins de la mairie.



Seulement, en 1905, la République avait changé la donne. L'argent public ne peut plus servir à régler
les interventions de l'Eglise. La conclusion alambiquée de monsieur le Sous-Préfet recommande à
monsieur l'abbé de faire confiance aux sociétés de secours mutuel si elles se constituent !






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