Page extraite de l'album GIVERNY AUTREFOIS _______________________________________
Texte et schéma d'André Buffet Photographie et mise en page de Jean-Michel Peers
Photographie d'époque de la Terra Foundation for American Art.
Carte postale "Le Vieux Logis" , de Guy Colombel.
Carte postale "Giverny, Vue générale, Côté Est", de Claude Landais
Précisions chronologiques de Roland Sorin.
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Située en face de la Maison Commune et de l'école, sur le chemin du Grand Val,
on voit ici cette longère côté colline, avec son jardin potager et son verger.
De plain pied, elle apparaît écrasée par l'imposante mairie du village.
Cette pension de famille simple semble propice à la détente avec les chiens de la maison.
La propriétaire de l'époque est Jeanne Vacher, qui l'acquiert le 15 juillet 1934.
La maison est suffisamment connue pour avoir une carte postale
qui permet de la faire connaître aux clients potentiels.
Ci-dessous, une photo dont nous ne connaissons pas l'origine. On y voit ce qui pourrait
être la propriétaire des lieux en train de puiser de l'eau. Par rapport à la carte postale,
le chien a sa niche près de la porte d'entrée et le tronc d'arbre est surmonté d'un
étrange personnage. A voir la petite taille des rosiers grimpants et la rusticité
des lieux, cette photo date sans doute d'une époque où cette maison
n'était pas encore la pension de famille "Le Vieux Logis"
"Plutôt que de rester là planté, tu pourrais tourner la manivelle!"
semble-t-elle maugréer d'un air aimable.
La pompe à eau devant la maison est mue par un volant. C'est une pompe à chapelet.
(cf.J.P. Guillemard)
D'autres pompes, comme celle de la mairie, ou celles que l'on trouve fréquemment dans
le village, fonctionnent avec un levier. Ce ne sont pas de simples pompes de jardin.
A la mairie, la nappe phréatique est à plus de 10 mètres sous terre.
C'est dire que la colonne d'eau n'arrive pas par aspiration jusqu'à l'utilisateur.
En théorie, à pression atmosphérique de 76cm de mercure (densité 13,6) ,
l'eau monte en aspiration jusqu 'à 13,6 x 0,76 = 10,336mètres, et jamais au-delà.
En réalité, avec les pertes de charge, 8,50mètres est une hauteur convenable.
Il suffit alors que la pompe soit refoulante, que le corps de pompe soit assez
long de la différence entre la hauteur du site et 8,50mètres, et qu'un système
de démultiplication favorise l'effort au pompage. L'inertie d'un volant diminue
la peine qu'on ressent avec un levier; seul le poids de la colonne d'eau limite
son extraction. Le puisage peut s'opérer jusqu'à 20mètres.
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Le VIEUX LOGIS, tel qu'il existait avant guerre, a disparu avec tous ses souvenirs.
En 1955, un nouveau bâtiment le remplace. Le puits existe toujours contre la façade,
mais il est à sec et la pompe a disparu. L'eau sous pression est arrivée en 1953.
Jean-Pierre Guillemard et ses frères créent dans les vastes locaux du nouveau "Vieux Logis"
le Musée de Mécanique Naturelle, dédié aux premiers moteurs qui ont servi à entraîner des outils
(meules, scies), génératrices de courant, pompes, et diverses machines agricoles ou industrielles.
Son père, Adolphe, mécanicien agricole à Giverny, avait commencé en 1958 la restauration des
premières machines du musée. Il assurait également l'entretien des machines de la compagnie
d'électricité installée à Limetz et qui alimentait Giverny depuis les années 20. (cf J.P. Guillemard)
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