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Jean M. Ollivier | all galleries >> Vallée d'Ossau - Pyrenees >> GOURETTE et environs > Rognon et Salon de Ger en hiver
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JMO

Rognon et Salon de Ger en hiver

Mercredi-Jeudi 7-8 Mars 1973 – Pambassibé à pied dans la neige.
Equipe : François et Jean
Photos : diapositives
L’idée initiale était d’essayer d’ouvrir la face NW du Turon de Ger, un peu à l’image de ce que j’avais réalisé en 1965 avec Yannick Seigneur au Rognon de Ger.
Depuis la station de Pene Blanque des œufs la marche d’approche est beaucoup plus longue et l’exposition de la face est pour le moins désagréable. Le temps est remarquablement clair mais il souffle un vent violent venu du sud (froid à cette altitude) qui ne débande pas.
Nous préparons un coin bivouac sur un replat en face du versant Ouest du Salon de Ger. Un mur de blocs de neige est monté afin de nous préserver du vent. Nous tentons de dormir malgré le vent, les tourbillons de neige poudreuse et un froid certain (-13°C, température ressentie voisine de -40°).
Le matin du 8 Mars le vent ne s’est pas arrêté de souffler et il fait toujours aussi froid. Donc adios la face NW, sans regrets. Je n’ose imaginer ce qu’aurait été l’escalade du Rognon en 1965 avec un vent pareil. Il ne s’était levé qu’à la fin du second jour, par bonheur.
Afin de ne pas perdre le bénéfice de la marche d’approche et du bivouac nous montons sur le Pambassibé, magnifique belvédère du Ger et des montagnes environnantes. La neige est croûtée par le vent qui rend en outre la progression difficile.
En début d’après-midi nous plions bagage et entamons le retour. C’est à ce moment-là qu’un hélico de la protection civile nous survole. Nous nous demandons ce qu’il cherche. Y aurait-il par ici des alpinistes blessés, gelés, morts peut-être ? Nous ne nous doutons pas un instant que c’est nous qu’il vient repérer à la demande de Roger Mailly, le directeur de la station de Gourette. Qui l’a renseigné ? Mystère. Car nous ne clamons pas sur tous les toits médiatiques ou non nos projets de conquêtes hivernales à l’image de certains qui s’imaginent naïvement et de façon assez prétentieuse qu’ainsi on ne leur « chipera » pas la première [voir en janvier 1967 l’hivernale de l’éperon NW du Grand Pic d’Ossau]. Toujours est-il que l’hélico, malmené par les rafales de vent, repart rassuré vers la station.
Le passage du col d’Amoulat est homérique. Impossible de se tenir debout dans cette sorte de tuyère formée par le Rognon de Ger et l’Amoulat. Quant à descendre versanr Gourette nous semble un moment impossible tellement le vent a tendance à nous soulever pour nous précipiter sur l’autre versant du col. La pression de l’air est telle qu’il faut tourner la tête sur le côté pour pouvoir respirer. Ramassés sur nous-mêmes en position de « l’œuf » tels des descendeurs de l’extrême nous finissons par franchir l’obstacle. Au fur et à mesure de la descente les bourrasques perdent en intensité. A Gourette pas un brin d’air. Qui pourrait nous croire ?


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