Photo : Anfoy à l'assaut de l'Aiguillette, assuré par JP Leire en 1964
Ce passage est une variante située au-dessus de la vire du Bloc Coincé

Vendredi et Samedi 15 et 16 Juillet 1960
Equipe Hervé-Jean. Véhicules : vélos. Trajet : Pau-Arudy et retour

Ne sachant que faire ces deux jours nous allons à Arudy.
Vendredi : Sur place nous récupérons les pitons de la Voie du Toit
(que je franchis sans étriers), ceux de l’Aklon. J’ouvre une nouvelle
voie à droite de la voie V.B. (ou Vincent Butel), an fait Voie des
Soupirs. Voie assez astucieuse et intéressante, passée sans pitons.
Nous poursuivons directement jusqu’à la Cheminée Carrée sur un
terrain croûlant (1 p.)
Samedi : Nous suivons une voie à gauche de la Microde (sur la Céphalode)
IV+, V inf. très intéressante.
Nous nous cassons ensuite le nez sur l’éperon extrême de l’Aiguille Sud.
L’assurance, bonne, ne pouvait cependant pas éviter un pendule. Les
chances de dévisser étaient très grandes et l’à-pic profond. On l’aura.
A gauche de la Céphalode nous ouvrons une petite voie de IV+-V :
montée, traversée, re-montée (délité).

Vendredi et Samedi 24 et 25 Juin 1960
Equipe Hervé-Jean. Véhicules : vélos. Trajet : Pau-Arudy et retour.
Fissure aux coins géants – Grande Diagonale.
Nous voulions faire beaucoup de choses durant ces deux jours et notamment
récupérer des pitons.
Vendredi, munis d’énormes coins de bois en chêne (provenant d’une solive
de El Patio) nous attaquons la fissure oblique, section du bas. Ce fut
long et assez dur. On l’a eue. Puis, pour rejoindre la deuxième section
nous empruntons un petit dièdre (IV inf.).
Le surplomb de la troisième partie nous repousse deux fois. Herr Wick,
se fiant trop à un petit coin de bois, l’arrache et dévisse de deux mètres.
Tout a tenu. Nous sortons par l’Aklon.
Samedi nous retournons au surplomb de la troisième partie. Au dernier
assaut j’emporte le morceau. Ce fut dur. Six heures pour franchir ce
surplomb, étalées sur deux jours.
Et nous n’avons fait que cela ; et combien de choses il reste encore
à faire sur ce rocher ! Au lieu de récupérer des pitons nous en avons laissés.
A part cela tout a très bien marché [l’humeur de Hervé peut-être ?],
bien dormi, etc… Sauf une méchante douche pour rentrer à Pau dans la soirée.