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18 septembre 1932

1932 Maïté Cabanne, 21 ans, dans la VN de l'Ossau

Ossau - Pyrenees

Nous sommes dans la première "cheminée",
alors équipée de barres de fer.
Des abrutis les ont jugées indignes du
Pic d’Ossau et ont pris l’initiative (illégale)
de les enlever, au détriment de la sécurité
dans cette voie normale très fréquentée.
[L’equipement avait été décidé par arrêté
préfectoral, à la suite d’une série d’accidents].

L'ascension du Pic d'Ossau par Maité Cabanne

Maité Cabanne n’a pas échappé au pouvoir d’attraction de cette montagne étrange, l'Ossau, autre chose que les petits sommets anonymes de la Vallée d’Ossau. Elle décida donc un jour d’aller le voir de plus près et pourquoi pas de tenter son ascension. Funeste désir, mais elle ne s’en doutait pas le moins du monde évidemment. C’est ainsi qu’avec quelques hardis compagnons elle organisa une « expédition » vers la grande montagne.
Munis de quelques renseignements, glanés de ci de là (pas de guide papier à l’époque), le projet « Pic d’Ossau » nécessitait d’aller dormir dans le minuscule et inconfortable refuge de Pombie, sis au pied du pic. L’un des copains de Maité avait eu le droit d’emprunter la voiture de ses parents pour remonter la Vallée d’Ossau. Une chance, car le train, un moment envisagé, s’arrêtait à Laruns, fort loin de l’objectif visé.
Donc, sitôt ses obligations familiales accomplies, Maité embarque dans la voiture de ses trois copains dont une fille, et vogue la galère jusqu’à un endroit indéterminé de la haute vallée d’Ossau. Au lieu-dit le Chêne de l’Ours l’Ossau leur apparut dans toute sa puissance avec l’air de dire « petits freluquets vous ne savez pas à quoi vous vous engagez, plus d’un en est revenu les pieds devant. (Nous sommes en 1932 et il y eut tellement d’accidents mortels que le préfet des Basses Pyrénées de l’époque fit installet des « crampons » dans la voie normale d’ascension). La petite équipe se rassure en évoquant ceux qui en sont revenus sains et saufs. Une crainte respectueuse les habite néanmoins. Ils ne s’attendaient pas à ça !
Ils arrêtent la voiture au lieu-dit “Pont de Camps“ et empruntent un sentier tracé par les troupeaux qui les conduit dans un immense vallon. La journée s’avance, la nuit commence à tomber. Ils perdent le sentier et se retrouvent bientôt où s’entassent des blocs gigantesques rendant la progression très pénible. Les plus motivés pensent que c’est ainsi que l’Ossau se gagne, mais la copine, rendue malade par ces efforts, menace de déclarer forfait. Mais il est hors de question de l’abandonner en des lieux aussi hostiles abritant possiblement un ours affamé, furisux d’être dérangé (Ossau signifie pays des ours, détail charmant qui en rajoute aux mystères qui entourent le grand pic. La nuit, l’ours, le labyrinthe inextricable d’un chaos de blocs énormes, tout semble se liguerpour faire échouer l’expédition. Ici c’est du sérieux comparé aux aimables promenades en basse vallée d’Ossau. L’un des garçons se charge du sac de la minette et un autre se propose de la pousser ou de la tirer pour faciliter sa progression, mais pas de la porter !
Cahin caha la petite troupe arrive enfin au refuge de Pombie, hâvre de salut de ces naufragés de la caillasse épuisés. Ils réveillent les occupants qui pensaient passer une nuit tranquille et manifestent alors leur mauvaise humeur.
Extrait de « Pic d’Ossau » page 93 ; « Tout à coup, dieu sait à quelle heure, le btuit de ferraille de la porte, des appels, des jurons, des grincements de clous sur le béton nous réveillèrent sans douceur :
« Zut ! pensa chacun de nous, adieu la tranquillité ; nous ne sommes plus les propriétaires !
……
- " En voilà des façons, grognai-je, de réveiller des chrétiens à des heures pareilles.
- - Eh ! Nous serions bien arrivés plus tôt, mais il y aune fille qui est malade. C’est peut-être de traverser la caillasse, qui lui a donné le mal de mer
- - Ah ! Y a des filles ! Quelle idée de traîner des filles en montagne. Elles ont toujours mal quelque part. Tu n’es pas un peu malade toi-même, mon vieux, de remorquer ces poids lourds. »
Le lendemain Maité réussit facilement l’ascension de l’Ossau avec ses camarades, hormis la victime du mal de mer, trop centente de rester au refuge. Ils y retrouvèrent Robert qui venait de gravir le Petit Pic et s’apprêtait à enchaîner avec la Pointe d’Aragon. Les « vainqueurs » de la voie normale n’en revenaient pas, eux pour lesquels la simple descente du pic était déjà un souci majeur !

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Maximilien Fouché. 26-Feb-2006 00:10
Il fait mauvais temsp en montagne cette semaine... Toutes ces photos me rappelent à elle.L'Ossau , je l'ai fait à 6 ans avec mes parents... et puis le Néouvielle à 7 ans, et maintenant j'y vais seul sans eux , à la montagne. Mon père conserve j'espère des photos de ces moments là et je les verrai peut être un jour. En attendant, merci, c'est magnifique.