Vendredi et Samedi 18 et 19 Août 1961 – Sauvetage à l’Ossau (Charles Minville).
Aneu-Col de Lie-Bious Artigues
Participants : Robert, Jean, Ronnet, Jean Gardien, Hédacq, Bonnefoy, un morpion vieux, Labadot et son piège à rats [ ?], Pontacq, Françoise et Milou Pujolles (désormais mariés), Limargue, Salles, Gorostis, des gendarmes et des tas d’autres personnes.
Vendredi après-midi un coup de téléphone nous informe qu’il y a eu un pépin à la face NW du Petit Pic d’Ossau. Nous réunissons le matériel et avertissons des gens susceptibles de venir aider, pour monter immédiatement au Pourtalet et y dormons. Nuit assez courte. Départ à 4h du matin avec toute une troupe (25 bonshommes) ; marrant. Car nous avons appris hier soir, à notre grande surprise, que le blessé n’était autre que Charles Minville, professeur d’anglais au lycée Louis Barthou, celui qui me donna des cours particuliers en guise de remerciement quelconques à mon père. Il s’était pris sur le tard de passion pour l’alpinisme, et apparemment la face NW du Petit Pic était un morceau trop gros pour lui. En suivant Ronnet, son leader, dans une traversée périlleuse il avait lâché prise et effectué un énorme pendule qui s’est terminé par un choc énorme au postérieur (une chance que ce ne fut pas la tête !). La traversée était manifestement mal protégée. Ronnet réussit tant bien que mal à le redescendre jusqu’au pierrier, au pied de la face et courut au Pourtalet appeler les secours.
Nous avons donc retrouvé au pied des parois le pauvre père Minville qui vient de passer la nuit dehors avec sa blessure. Ficelé sur un brancard il est descendu promptement à Bious Artigues, porté par quatre hommes, dont moi pour un bout de trajet. Remerciements émus de Charles Minville.
Bious Artigues grouille de monde. Je connais certains des intervenants et fais connaissance avec d’autres : Jean Gardien, Hédacq, Bonnefoy du CAF, un morpion vieux du CAF, Labadot et son « piège à rats » [?] (sans doute une attelle grillagée), Pontacq et un tas d’autres… Salles… des gendarmes, Limargues le garagiste (qui se tuera plus tard avec Desgrandchamps aux Flammes de Pierre à l’Ossau.
Gardien et Ronnet, que nous ramènerons à Pau, sont sympas. Revu Françoise et Milou Pujolle désormais mariés, le père Gorostis ami de Charles, affolé par les informations qu’il avaient lues dans les journaux ( Minville était probablement mort d’après les canards).
Au carrefour Bious-Fabrèges d’aimables touristes venus de l’Oise et émus par ce déploiement de secouristes nous ont comblés de nourriture, nous pensant seuls et abandonnés [Il doit manquer quelque chose dans le récit].environ 600 m depuis la base