A Arudy, rochers d'Anglas, groupe de Sesto.
Ce que la photo ne dit pas, c'est que cinq minutes plus tard le piton lachait !!!
Mercredi 3 Janvier 1962 – Sesto.
Equipe : Hervé, Jean, Jean-Pierre Leire
Véhicule : 2 CV camionnette.
JP Leire bénéficie d’une permission (il fait son service militaire) exceptionnelle de 20 jours, suite à une méchante pneumonie ; ce brave boy est venu me voir sans tarder. Pour fêter ça nous décidons de profiter de l’après-midi pour aller grimper. Nous partons à 12h30, après mes cours de fac et après avoir embarqué Hervé en passant. Dommage : il pleut. Peu importe.
Nous montons tout d’abord au groupe des Dalles au-dessus du Défilé. Tout le monde s’escrime dans la Grande Cheminée. Leire est trop large et pas assez souple, Hervé s’y prend mal et moi je passe sans éprouver beaucoup de plaisir, contrairement à la dernière fois, mais je n’y perds pas de boutons !. Nous dégageons et montons au groupe I de Sesto et jetons notre dévolu sur l’éperon Est, appelé depuis l’Arête Est. Nous installons un rappel sur la plate-forme (voir le croquis) et transformons le lieu en école en grimpant tous les passages possible, en montant et en descendant. Une fissure nous intéresse particulièrement. Sur le flanc Sud de l’éperon, Hervé ouvre un passage, non encordé, et termine par une belle fissure menant à une petite aiguille. Pendant ce temps je gravis le surplomb que j’avais tenté plusieurs fois dimanche dernier, et un nombre incalculable de fois aujourd’hui. Sûrement du bon IV+ [drôle de cotation, car à l’époque je passais du VI à vue sans essais préalables]. Je suis ensuite le fil de l’arête intégralement. Je traverse une zone délitée.
Nous terminons la journée au « Bistrot des Sestogradistes ». Au moment de partir nous rencontrons trois filles, dont l’une d’elle a l’air de nous connaître, car elle nous souhaite le bonsoir (?).
Sur la route du retour nous sommes poursuivis et dépassés par un dauphine rouge qui s’arrête peu après, clignotant gauche allumé (?). Leire n’en tient pas compte et continue. La voiture nous suit, puis s’arrête à une station service. Nous nous arrêtons à proximité mais la voiture repart en trombe, peut-être à notre poursuite, et nous sème. Arrivé à Pau je comprends vite : j’ai oublié mon sac nylon au café. Les filles ont essayé de nous le restituer. Bonne occasion de les revoir.
La soirée se termine au Café de Pau où Leire nous a invités à dîner.