Vendredi, Samedi et Dimanche 14, 15, 16 juillet 1961 – Visite Ordesa et Niscles.
Equipe : Popo, Robert et Jean en voiture (403 ou ID19) sur les routes à poussière d’Espagne.
Premier jour Vendredi 14 Juillet 1961
Route Somport-Canfranc-Jaca. Arrêt à Jaca, ville espagnole intéressante, où nous faisons quelques courses dans des épiceries-bazar où il y a de tout, et surtout du bon vin rouge. Nous complétons avec des olives et des disques [ ?]. Puis Ordesa : nous montons au pied du Tozal del Mallo, pied que je peux toucher et prélever un peu de son rocher pour l’envoyer sous forme de poudre à Hervé à Chamonix où il fait sa saison de porteur au refuge du Tour. La paroi du Tozal a belle allure ; Au cours de la balade je découvre des iris bleu pâle magnifiques. J’en ramène deux pétales.
Nous allons ensuite camper au début du canyon de Niscles. Pour y arriver une piste de 12 km permet de traverser en voiture un canyon sensationnel. J’y retrouve un peu l’ambiance Calanques. De nombreuses voiture de Pyrénéa stationnent au terminus de la piste. Soirée bla bla arrosée par l’excellent vino into espagnol acheté au détail. C’est un somnifère de première.
Second jour Samedi 15 Juillet 1961
Nous remontons une partie du canyon jusqu’au camp de Pyrénéa. Les mots me manquent pour décrire ce canyon, ou alors j’en ai trop : immense, formidable, fantastique. Plrin de choses à faire : la face W du Fraïle sur le Cestrale.
Ce pays m’enchante. Soleil, ciel bleu, solitude, routes désertes.
Faut y retourner le plus vite possible avec des copains. Quelle bamboula ! Que de premières… La Peña Montañesa est terrible … Mais tout cela est un peu loin pour nos petits vélos. Pourvu que l’enthousiasme ne retombe pas !
Nous quittons ces lieux enchanteurs pour rentrer en France par le col du Pourtalet via Saliente. Un œil sur la Peña Foratata, pas mal non plus. Nous allons camper à Gabas dans des touyas piquants.
Elle est bien loin la microscopique Maïky et ses tortueuses manœuvres, ses intrigues louches… Et que fait donc Robert avec Popo qu’il va bientôt larguer (ne veut plus baiser ?).
Troisième jour Dimanche 16 Juillet 1961
Glandouille à Aneu et aux environs. Accrochage sans gravité avec des carabiniers espagnols, au moment où nous cassons la croûte au soleil sur un versant espagnol à quelques pas de la frontière. [Il y a quelques années le père Jean Mole, le nudiste infréquentable de la montagne, s’était retrouvé enfermé dans les geôles espagnoles pour la même raison].
Ajouté aux notes : un peu de poudre de Tozal et deux pétales d’iris bleu clair.