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1791

1791 - Pierre Olivier, père de mon arrière grand mère paternelle Perrine

Année de la naissance de Pierre Olivier (3 Décembre 1791 - ?), père de Perrine Joséphine.

Pierre Olivier est un laboureur né dans la Mayenne à Montenay, fils de
Pierre Olivier (né le 6 novembre 1751 et mort le 3 Février 1816 à Montenay
village de la Martelière) [les aînés se nomment tous Pierre Olivier aussi
loin que l’on remonte, tous laboureurs de père en fils – [quel ascenseur
social !] et de Françoise Le Bourdais (née en 1767). Mariage le 1er Mars
1791 (les époux ont 40 ans pour Pierre et 24 ans pour Françoise).
Pierre Olivier, issu donc d’une longue lignée de Pierre, est né le 3 Décembre
1791. Il s’est marié à 37 ans le 15 Avril 1828 à Jeanne, Marie, Julienne
Beauvais, fille de Pierre Beauvais (Jeanne est plus jeune que Pierre Olivier,
car née le 4 Fructidor an 10 (22 Août 1801), elle a 26 ans).
On connaît un frère de Pierre, Joseph Olivier, né en 1802, signalé
dans l’acte de naissance de Perrine.

Quelques mots sur Pierre Olivier, le père de Perrine, laboureur de
profession de père en fils.
--
Pierre Olivier, le père de Perrine, qui a 47 ans en 1838, est donc né
en 1791. Deux ans plus tard on décapite Louis XVI. Il a vécu également
sous la Révolution Française, la Première République (1792-1804),
Napoléon (1804-1815), les rois Louis XVIII (1814-1824), Charles X (1824-1830)
et Louis-Philippe Ier (1830-1848). Perrine a connu la Seconde République
en 1848 et le Second Empire avec Napoléon III (1852-1870) et même la
Commune (du 18 Mars au 28 Mai 1871 – Perrine était âgée de 33 ans, Pierre
80 ans, peu probable qu’il eut été toujours vivant). Belle tranche d’histoire
de France tout de même. Qu’en savait-il dans sa campagne perdue ? Glanait-il
des infos au marché de Montenay, s’intéressait-il à la marche du monde ?
Quelles étaient ses relations avec les maîtres des lieux ? La Révolution
a-t-elle changé quelque chose à sa condition misérable de laboureur éternel ?
On a du mal à se représenter les conditions de vie des agriculteurs à cette époque.

Enfants de Pierre Olivier et Jeanne Beauvais :

Pierre François Jean, 1829,
Pierre François et son jumeau, Jean Baptiste Marie, 1833,
Julien Baptiste, 1835,
Jeanne Renée Perrine, 1836,
Perrine Joséphine, mon arrière grand-mère 1838
Marie Perrine, 1841,
Une fille non nommée, 1843, n’a survécu que 15 minutes).
L’un de ces enfants est mort à Ernée.des suites de ses blessures contractées
lors de la guerre de 1870.
Dans chaque acte de naissance de ses enfants Pierre Olivier est désigné comme
laboureur et il signe d’une croix, à l’exception du dernier enfant où il écrit
maladroitement son nom. Il est logé dans une solide cabane aux murs de granit
qui appartient au « seigneur » des lieux qui habite un « château » voisin et dont
il est en quelque sorte l’employé. Il ne sait ni lire ni écrire. Ses enfants
non plus je suppose. On peut voir encore au lieu-dit Villeneuve le type de
demeure massive et rustique, construite en gros blocs de granit. Sol de terre
battue, pas de fenêtres, une seule grande pièce avec cheminée et des dépendances
minuscules, évidemment pas d’eau courante, pas de sanitaires, pas d’électricité,
éclairage à la bougie confort degré zéro, confort dont devait se satisfaire
une famille nombreuse. Aucune évolution depuis les gaulois, et même… On frémit
en voyant ce niveau de dénuement. Où étaient donc la poste, l’épicerie –
ne parlons pas de supermarché où l’on trouve de tout – l’école ? Touchaient-ils
le RSA ? [là je ricane méchamment]. Que mangeaient-ils ? Avaient-ils un potager,
des poules, un cochon ou autre ? Comment s’habillaient-ils, fabriquaient-
ils eux-mêmes leurs vêtements ? Quelles étaient leurs distractions ? Pas
de journaux, pas de radio, pas de télé, pas de cinéma, pas de téléphone,
seulement les cancan du village. Aux glands qui pensent que c’était mieux
avant et qu’aujourd’hui gna gna gna… je leur propose d’aller passer une
semaine de vacances dans ces conditions. Et, comme on dit, on en reparlera
ensuite, après ce Retour à l’Instinct Primaire [voir RMC/TNT].


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