Photo : Tante Hélène en 1981 (67 ans)
Hélène Cabanne (1914 - 2002)
Selon le Cahier Vert (p. 19) du père Ollive : Une autre sœur [Hélène,
1914-2002], plus sérieuse apparemment, mais dont les études furent aussi
négligées, rompit des fiançailles par suite de son caractère, puis
eut assez de courage pour partir un jour, à 22 ans, comme apprentie-
infirmière à Versailles.
Informations jm sur Tante Hélène
[ Je connais l’histoire de la bouche de Tante Hélène, histoire
qu’elle m’a contée au soir de sa vie. Ça aurait écorché la plume du
père Ollive de mentionner la date du départ de tante Hélène pour
Versailles : Juin 1940 ! Apprenant, catastrophée, la honteuse défaite
de 1940 et les nombreux morts et blessés qui en avaient résulté, elle
se porta volontaire pour aider les soignants, complètement débordés
devant l’afflux d’éclopés. Pleine d’initiative elle réussit, malgré
la désorganisation presque totale du pays et les dangers encourus, à
rejoindre un hôpital près de Paris, celui de Versailles.
Après la débâcle, suite à l’armistice, elle rentra au pays et continua
d’officier comme infirmière. Elle soigna en particulier un jeune étudiant
guadeloupéen, Georges Silvie, atteint de tuberculose, dans la clinique
proche de son domicile familial à Pau, rue du Pin, et en tomba amoureuse.
Lorsque Georges fut sur la voie de la guérison il fut rapatrié dans un
hôpital proche de son domicile, à Lyon. Hélène fit à nouveau des pieds
et des mains pour se rapprocher de lui. Elle trouva un emploi d’infirmière
à Vienne, et chaque fois qu’elle le pouvait elle montait à Lyon voir son chéri.
A la fin de la guerre elle épousa Georges, devenu médecin entretemps, spécialité
chirurgie ophtalmologique. Ils allèrent s’établir en Guadeloupe, à Pointe-
à-Pitre, pays natal de Georges où il fut pendant longtemps le seul médecin
chirurgien ophtalmologiste de l’île.]