Dimanche 11 Février 1962 - Visite de la Chaussette (au-dessus de Laruns)
Equipe : Hervé-Jean. Véhicule : Maw-Maw (Mahaut).

Lever 5h15, un peu patraque après seulement 4h de sommeil. Le plus comique vient du fait qu’Hervé étant rentré tôt hier soir pour ne pas veiller, a eu une panne d’oreiller ! Je fus obligé de le sortir du lit à 6h du matin !
La moto Maw-Maw nous traîne sans barguigner jusqu’à Laruns. Elle réclame de l’essence et nous la nourrissons volontiers. Hervé me confie le guidon. Au premier virage, en changeant de vitesse, un grand cafouillage se fait entendre et la moto cale et s’arrête. Définitivement. Hervé s’attèle à la tâche pour tenter de la faire redémarrer, jusqu’à midi. En vain.
Pendant ce temps, ne pouvant l’aider, j’explore les environs, je visite la fameuse cascade qui intrigue les touriste [sans doute la résurgence artificielle du Hourat], escalade une colline, m’étend sur l’herbe, rêvasse (est-elle blonde aux yeux bleus ?). Hervé ayant déclaré forfait nous allons ensemble admirer la cascade puis remontons directement les pentes Nord aboutissant à la Chaussette en coupant la route des Eaux-Bonnes. Nous avons l’idée saugrenue et vengeresse de canarder cette route avec les bouteilles vides abandonnées dans les champs par les touristes malveillants. En montant nous arrivons bientôt à la neige et rencontrons des granges aux toits d’ardoise couverts de neige. Nous nous amusons à les dévaller en ramasse ou sur le cul. Plus haut une immense forêt récemment ornée de neige poudreuse nous offre ses splendeurs et rachète la journée gâchée. Qu’il est doux de marcher sans bruit dans cette pure neige vierge et dans ce décor digne des mille et une nuits. Mais je dors debout, il est temps de rentrer. A 15h nous sommes de retour sur la route pour faire du stop.
Une 2CV finit par s’arrêter et un « champion » de moto nous ramène à Pau. Nous arrivons à l’heure du thé chez Hervé, thé très sélect s’il en est. Sa maman est toute de douceur avec nous.
Mais la journée ne serait pas complète sans une visite au Foufouland. Nous prenons les vélos et passons une soirée délicieuse dans la douce quiétude de cette famille aimée. Autour d’une succulente citronnade, agrémentée des rires des enfants. François doit être sur le point de rentrer à Bordeaux pour retrouver sa minuscule chambre d’étudiant mal chauffée, le restau U, la Fac, les cours interminables, les colles et rêver au WE prochain.