Image : Face Est du Rognon de Ger

Dimanche 14 Février 1965
Chantal-Jean
500cc RGST

Yannick passe à El Patio dans la matinée pour me rapporter
quelques affaires. La neige a fait fuir les hardis alpins.
Comme le temps semble s’être calmé nous allons à Arudy
en moto Chantal et moi. Sestograd est désert. Nous allons faire
la Dalle Artificielle par l’éperon qui est pitonné. Je fais à
grand peine l’aller-retour et récupère quelques clous, bien tordus.
Nous allons ensuite à la Da Doo Ron Ron. Chantal ne peut décoller.
Elle n’est pas très douée en escalade, il faut le dire (sic).
Je vais dîner chez Chantal. Sa mère en profite pour me
seriner encore une fois ses demandes diverses relatives aux
fiançailles. Je soupçonne qu’il y a en plus la tante toute
puissante là-derrière. Elles m’emm…

Page 115 du Carnet III

Jeudi 18 Février 1965 – Arudy sous la neige, Yannick à la maison.
Chantal-Jean, Yannick
Moto 500cc RGST

Nous filons à Arudy en moto l’après-midi. Il fait très froid,
la neige et partout. C’est magnifique. Nous prenons le thé
et causons. Nous sommes heureux.
Le soir Yannick vient dîner à la maison El Patio. Nous discutons
force pitons et VI sup. Nous le raccompagnons au camp du Hameau à
trois sur la moto ! Quant à Chantal elle trouve la porte principale
de son immmeuble et elle doit escalader la fenêtre. Moto et escalade
nous ont sauvé la mise.

Vendredi 19 Février 1965
Chantal-Jean, Bernard et Chantal Borneuf, Christine, François
Véhicules : Traction Avant, 2 CV (François)

Yannick m’a proposé une escalade au Rognon de Ger, repérée en
faisant du ski depuis Pene Blanque. Il veut répéter la voie Sarthou-Bernos
ouverte en 1959. Hou là ! Sédentarisé par mes études je manque d’entraînement
et c’est demain que ça se passe !
Vite ! Un peu d’Arudy pour me dérouiller ! Nous y fonçons en
voiture, Bernard, Christine, Chantal et Chantal Borneuf, et moi. François
arrive juste après notre pantagruélique repas au bivouac de Sesto.
J’embauche François pour aller faire le tout nouveau Dièdre Gris
ouvert en solo par Yannick et voilà que je rame ! Et dire que dès demain
je suis au Rognon de Ger avec lui ! Les buis sont couverts de neige et un
gentil petit rouge-gorge me suit partout (comme souvent dans ces conditions)
et se pose même sur moi.
Après le Dièdre Gris nous enchaînons par un autre dièdre qui a
manifestement été gravi. Après plusieurs tentatives nous passons. Un second
petit dièdre, démarrant depuis une confortable plate-forme, nous permet
d’accéder au sommet. Tout est blanc, froid, magnifique. Nous grimpons le
dièdre terminal de la Stéphan [ ?] et retournons au bivouac nous restaurer.
Le soir un peu de bamboula à la maison et tout à l’heure, demain
matin, il sera tôt.

Page 114 du Carnet III
et
Page 463 du Carnet II

Samedi 13 Février 1965 – Dièdre d’Anglas, Vol au Vent, la Caverne.
Jean, seul.
500cc RGST

Un saut à Arudy en moto. J’y retrouve Yannick et 4 copains de niveau olympique, plutôt spécialistes de kayak, rame etc…Une équipe sympa en tout cas. Ils vont faire la Pied de Dahut (ou Piedahut) ouverte par Yannick et Piedloup ces jours derniers. Yannick et moi allons au dièdre inférieur (Dièdre d’Anglas) que j’ai déjà tenté plusieurs fois. Je pars en tête et passe l’artif très vite, puis le libre. La grande broche de sortie ploie sous mon poids mais tient bon. Ici le défrichage s’impose, et ça pique ! Tout se passe assez bien.
Nous allons ensuite voir ce que font les autres dans la Piedahut. Apparemment ils se font des nœuds et l’un d’eux dévisse en tenant un gros bloc à bras le corps, ce qui lui cause quelques bobos.
Yannick me montre l’Eperon Sud et autres curiosités qu’il a découvertes, mais ne veut plus rien faire pour le moment, il est fatigué.
J’arrive à le convaincre dans la soirée de venir voir la Microde et la Vol au Vent. Il franchit les deux passages sans problème. Moi idem.
Grande et sympathique animation au bivouac de la Grotte. Tous retrouvent leur âme d’enfant à l’âge des cabanes. Ce lieu y est propice, on le dirait fait exprès. C’est joyeux, et si différent de la caserne ! Deux volontaires vont chercher un complément de nourriture à Arudy, pendant que nous prenons le thé en les attendant. Je n’ai malheureusement pas le temps de partager leur festin auquel je suis gentiment convié et retourne à Pau. Je prends Chantal au passage et nous mangeons ensemble à El Patio, pour rester ensuite un moment dans ma chambre. Je la raccompagne à pied chez elle après que nous soyons passés par la fenêtre et ayons désescaladé le balcon pour ne pas alerter tout le monde.[A 30 ans d’intervalle c’est le même chemin que suivait Maïté Cabanne lors de ses virées nocturne pour rendre visite à ce feignant d’Ollivier – qui l’a tellement baisée qu’une fois marié à elle il n’en voulut plus…].

Dimanche 14 Février 1965
Chantal-Jean
500cc RGST

Yannick passe à El Patio dans la matinée pour me rapporter quelques affaires. La neige a fait fuir les hardis alpins.
Comme le temps semble s’être calmé nous allons à Arudy en moto Chantal et moi. Sestograd est désert. Nous allons faire la Dalle Artificielle par l’éperon qui est pitonné. Je fais à grand peine l’aller-retour et récupère quelques clous, bien tordus. Nous allons ensuite à la Da Doo Ron Ron. Chantal ne peut décoller. Elle n’est pas très douée en escalade, il faut le dire (sic).
Je vais dîner chez Chantal. Sa mère en profite pour me seriner encore une fois ses demandes diverses relatives aux fiançailles. Je soupçonne qu’il y a en plus la tante toute puissante là-derrière. Elles m’emm…

Page 115 du Carnet III

Jeudi 18 Février 1965 – Arudy sous la neige, Yannick à la maison.
Chantal-Jean, Yannick
Moto 500cc RGST

Nous filons à Arudy en moto l’après-midi. Il fait très froid, la neige et partout. C’est magnifique. Nous prenons le thé et causons. Nous sommes heureux.
Le soir Yannick vient dîner à la maison El Patio. Nous discutons force pitons et VI sup. Nous le raccompagnons au camp du Hameau à trois sur la moto ! Quant à Chantal elle trouve la porte principale de son immmeuble et elle doit escalader la fenêtre. Moto et escalade nous ont sauvé la mise.

Vendredi 19 Février 1965
Chantal-Jean, Bernard et Chantal Borneuf, Christine, François
Véhicules : Traction Avant, 2 CV (François)

Yannick m’a proposé une escalade au Rognon de Ger, repérée en faisant du ski depuis Pene Blanque. Il veut répéter la voie Sarthou-Bernos ouverte en 1959. Hou là ! Sédentarisé par mes études je manque d’entraînement et c’est demain que ça se passe !
Vite ! Un peu d’Arudy pour me dérouiller ! Nous y fonçons en voiture, Bernard, Christine, Chantal et Chantal Borneuf, et moi. François arrive juste après notre pantagruélique repas au bivouac de Sesto.
J’embauche François pour aller faire le tout nouveau Dièdre Gris ouvert en solo par Yannick et voilà que je rame ! Et dire que dès demain je suis au Rognon de Ger avec lui ! Les buis sont couverts de neige et un gentil petit rouge-gorge me suit partout (comme souvent dans ces conditions) et se pose même sur moi.
Après le Dièdre Gris nous enchaînons par un autre dièdre qui a manifestement été gravi. Après plusieurs tentatives nous passons. Un second petit dièdre, démarrant depuis une confortable plate-forme, nous permet d’accéder au sommet. Tout est blanc, froid, magnifique. Nous grimpons le dièdre terminal de la Stéphan [ ?] et retournons au bivouac nous restaurer.
Le soir un peu de bamboula à la maison et tout à l’heure, demain matin, il sera tôt.

Samedi et Dimanche, 20 et 21 Février 1965 – 1ère Face Est du Rognon de Ger (Récit-archive du Carnet II et Récit transcrit dans pbase).
Cordée : Yannick Seigneur-Jean
Accompagnateur : François
Véhicules : 4 L et 2 CV (François)