Année 1938
Année d’achat par Blanche du terrain voisin de la propriété d’El Patio.
Construction de la Petite Maison, payée et meublée par Blanche,
par l’entreprise Loria.
Mariage de Robert Ollivier et Marie-Thérèse Cabanne

1938 : construction de la Petite Maison, grâce à la générosité
de Blanche.
Terrain (3000 m2) et maison entièrement payés par Blanche
la mère de Robert, devenue Blanche Meyjonade depuis le 11 Juillet
1929 par son second mariage à Paris avec Jean Eugène Meyjonade,
secrétaire de la Mairie de Pau – peut-être déjà à la retraite.
A défaut de garder son fils à El Patio, ce qui fut le cas
jusqu’au mariage, elle fit construire cette maison, presque
mitoyenne de la sienne, une manière de rester proche de son fils
et de sa famille. Ce qui ne fut pas évident avec l’animosité que
lui portait Maïté. Nous y reviendrons.
Cette superbe « petite » villa – petite si on la compare
à El Patio, a été construite d’une curieuse façon. Très belle
de l’extérieur, nulle à l’intérieur, ou alors conçue pour un couple
sans enfants. Qu’on en juge :
- Seul l’étage est habitable. Ce qui était appelé improprement
le sous-sol était un espace vide de plain-pied avec le jardin,
servant de garage, avec un lavoir type XIXème, une chaudière à charbon
et un réduit pour stoker le dit charbon. Un escalier en bois étroit,
raide, en colimaçon, monte à l’étage au niveau de la cuisine.
- A l’étage auquel on parvient par un escalier droit en pierre
muni d’une large rampe, on trouve trois pièces, une entrée, une cuisine
et une salle de bain. Toutes les pièces donnent sur l’entrée, un El
Patio en miniature. Y figurent, parfaitement encadrées, les photos
des exploits alpins du père Ollive dans les Pyrénées (NW du Petit Pic
d’Ossau, Aiguille d’Amitges. Tout pour nous écoeurer de ce genre d’activité. Au fou !
- En entrant dans la maison, en face de l’entrée principale
le bureau, séparé par une porte vitrée, immédiatement à droite
la cuisine, contigüe à une grande pièce servant de salle à manger
et donnant au Sud par une baie arondie sur un balcon qui parcourt
toute la façade.
- En entrant dans la maison, immédiatement à gauche de
l’entrée principale, la salle de bain. Elle est contigüe à l’unique
chambre à coucher de la ville, la chambre du couple.
- Et les enfants, s’il y en a, on les met où ? Ben tiens,
dans la chambre à coucher des parents qui iront dormir sur un divan
dans la salle à manger. Solution qui n’a pas duré longtemps, le père
Ollive allant dormir à El Patio après avoir viré Claire Lévy,
locataire de Blanche, et pris sa chambre (ex-salle à manger). Je
dormis un temps dans le « bureau » de la Petite Maison, puis je
fus prié d’aller dormir moi aussi à El Patio, dans ce qui était
nommé la chambre d’ami, tant que Blanche était vivante A sa mort il
y eut une redistribution et j’ai bénéficié du bureau d’El Patio,
ex-chambre de jeune homme de Robert. Maïté fut reléguée dans
la chambre de bonne, à l’étage, Christine bénéficia de l’ex-chambre
spacieuse de Blanche. Pierre et Hélène furent virés.

22 Novembre 1938 – Mariage de Marie-Thérèse Cabanne et Robert Ollivier
Maïté, Robert, Blanche, Eugène Meyjonade, Mamie et Alexandre Cabanne
Mariage de Maïté et Robert à Saint Savin par l’abbé Pragnères

Mes futurs parents s’étaient connus à Pombie, au pied du Pic d’Ossau,
au mois de septembre 1932. Cet épisode est relaté dans le livre de
Robert sur le fameux pic. Il s’en suivit une fréquentation de plus en
plus assidue de l’un par l’autre, en montagne et au lit, durant six ans,
sous l’œil soucilleux de Blanche, la mère de Robert. Longue période
pour des amoureux. Je suis certain que Robert ne l’aimait déjà plus à
la date du mariage, s’il l’a jamais aimé en fait. Il en allait tout
autrement pour Maïté, qui n’a jamais voulu voir la réalité en face.
Heureusement, ou malheureusement, et momentanément, la guerre va lui
sauver la mise, du moins le croit-elle.


Un peu d’économie – la famine de l’étudiant

En 1966 ; étudiant, je travaille à mi-temps à la SOBEP pour
200F/mois soit 30,48 euros d’aujourd’hui
L’inflation est passée du 1/09/1966 au 19/11/2018 de 100 à 858,58.
Donc j’avais un pouvoir d’achat de 30,48x8,58 = 261,6 euros dans
le contexte actuel.
La location du studio de 20 m2 revenait à l’équivalent de 240
euros/mois plus les charges. Que restait-il pour bouffer ?