Photo : François à l'attaque de la Verte

Lundi 11 Novembre 1963 – Les 20 ans de François à Sesto.
Participants : François, Marie, Catherine, Cécile, Jean, Podevin, Debat.
Véhicules : 2 CV (les cinq du Foufouland), voiture (Podevin et Debat
amenés par le père de Podevin).

Jour après jour nous retournons à Sesto. Cette fois la petite 2CV
emporte François, le conducteur, Marie, Catherine et Cécile
respectivement 19, 17 et 16 ans. Et moi, évidemment. Podevin et
Debat se font traîner par Mr. Podevin. Nous les trouvons une fois
de plus dans l’enchaînement Bloc Coincé-Vire-Aklon.

François et moi, abandonnant les filles, fonçons à la voie des
Soupirs car je suis impatient de découvrir les réalisations de
Leire et Conrad. Horreur ! Je trouve quatre pitons dans la partie
la plus facile. Ils ont esquivé le haut de la Soupir Directe
par la Soupir tout court. Des brêles ! J’essaie de franchir la
Soupir Directe en libre, mais assuré par une seule grosse cornière
je n’y arrive pas. En artif c’est de l’A2. Je rejoins l’Aklon
que François franchit en tête. Un piton, assez utile, y est en
place. Quant à moi, bien qu’en second – ou à cause de cela,
je m’emmerde à mort au départ de cette voie que je connais pourtant bien.
Podevin et Debat nous suivent dans la Soupir. Michel a mal géré
sa corde et elle frotte tellement qu’il n’arrive plus à grimper
(quelque chose d’analogue m’est arrivé avec mon paternel qui ne
s’était pas privé de gueuler comme un putois à mon encontre).
Nous lui tendons une corde dont il s’aide lamentablement ! Ils
sortent par la voie ordinaire de la Cheminée Carrée.
De retour au bivouac il fait noir. Aussi nous faisons une pause
autour d’un thé chaud et blaguons sur le livre d’or de Sesto à
propos des 20 ans de François dont c’est aujourd’hui l’anniversaire.
Le feu est clair, le vent s’est levé et nous gratifie de quelques
rafales parfois violentes.
La descente à tâtons dans le pierrier est une nouvelle fois homérique.
Cécile, chargée d’une corde, se retrouve saucissonnée comme une pelote
de laine à force de récupérer des anneaux de corde vagabonds.
Les notes s’arrêtent ici. Nul doute que l’anniversaire de François
fut dignement fêté au Foufouland. Des photos illustrent peut-être
cet événement important de la vie du Foufouland.