Avez-vous déjà remarqué que curieusement, les gens qui lisent le plus les mises en garde, les articles et les livres visant la sensibilisation au sort de notre planète, que les gens qui font des efforts pour renverser la vapeur, et que les gens qui en parlent et qui répondent aux invitation, comme celle de Léo, sont toujours dans la même catégorie, c.-à-d. la catégorie de ceux qui sont déjà sensibilisés, et qui font déjà quelque chose de positif pour notre planète?
Ainsi, avez-vous remarqué qu'il ne nous est jamais arrivé de lire, dans ce petit espace de l'infininet, des commentaires de gens qui prendraient la peine de nous envoyer un mot pour nous dire que nous avons tort, que les savants qui prêchent l'apocalypse, c'est de la foutaise, que nos inquiétudes sont sans objet, etc...? N'y a-t-il personne pour nous dire: "Je suis fière de gaspiller de l'eau... mon meilleur passe-temps est de jeter mes rebuts partout où je passe: emballages de chips, pelures de bananes, et autres ordures, jonchent les trottoirs que j'emprunte?...
Quand j'étais enfant, j'avais déjà ces valeurs et ces préoccupations pour l'environnement. On me les avait insufflées dans le mouvement scout. Et je me désespérais régulièrement devant le constat que je n'avais jamais l'air d'avoir influencé ou d'avoir changé une seule personne indifférente, par mes grandes campagnes de sensibilisation. Je me disais: "À quoi ça sert, de ne prêcher que pour les convertis?"
La question, telle que je viens de la poser, me reste toujours aujourd'hui sans réponse. À quoi servent les campagnes de sensibilisation, à quoi servent tous les efforts des "convertis", des ONG, face à la puissance de compagnies, de multinationales, de gouvernements ou simplement d'égocentriques, pour qui rien ne parle plus fort que leur plaisir, leurs profits et dividendes?
Mais voici qu'aujourd'hui je découvre, qu'à poser la question différemment, on peut obtenir des réponses d'une couleur beaucoup plus encourageante que par le passé.
Exemples:
"À quoi ressemblerait notre planète si toutes les voix des convertis soudain se taisaient?" (Hum! Épeurant, non?!)
"De quoi auraient l'air les berges des cours d'eau adoptées par les groupes de volontaires qui les nettoient, après seulement 5 ans d'abandon de ces projets?"
"Qu'auraient l'air nos trottoirs et nos parcs dans 2 ans, si plus aucun maître ne ramassait les petits cadeaux de son toutou?"
"Quelle allure aurait la ville, sans la prise en charge de la situation des animaux de compagnie abandonnés par la SPCA?" Combien se trouveraient un nouveau foyer?"
On dit qu'en tant qu'individu, on ne peut pas grand-chose, mais vous imaginez-vous à quoi ressemblerait notre monde si toutes et tous, nous cessions tous les petits, les moyens et les grands gestes positifs que nous faisons chaque jour?
Moi, j'aime bien le sentiment de fierté que me procure de joindre mon petit geste positif à tous les vôtres!
Sylvia, de Gatineau