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Cyril PREISS | all galleries >> Algerie / Algeria >> Ruines et Vestiges >> Djemila > Arc de Caracalla
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20-JAN-2005

Arc de Caracalla

Le plan de la ville, adaptation du plan de Timgad, rigoureux et idéal, fut conçu sans doute par un officier du Génie de la III' légion sous Trajan.

Grâce à ses ressources agricoles, Djemila connut une grande prospérité. La fertilité du sol, l'abondance des sources, favorisaient, en effet, la culture de céréales tant souhaitée par les Romains, soucieux d'assurer l'alimentation de Rome, alimentation compromise par la crise agricole de la péninsule italienne. On s'adonnait aussi à l'arboriculture fruitière surtout l'olivier, ainsi qu'à l'élevage de moutons, chèvres bovins. Les chevaux numides, petits et robustes, étaient appréciés et servaient à la cavalerie supplétive.

La cité fut organisée en tant que municipe, administrée par une assemblée municipale élue sous l'autorité du Légat Impérial qui exerçait en Numidie les pouvoirs civils et militaires.

Au début du III'. siècle, les maisons débordaient des remparts et sous le règne de Caracalla la municipalité fit démolir le rempart su Sud et aménager une nouvelle place publique au pied de la colline, où s'élevèrent l'arc de triomphe et le temple dédié à la famille des Sevères. La première moitié du IIIe siècle marque l'apogée de Cuicul. Puis, elle cesse de prospérer, d'embellir et périclite.

Le IVe siècle marque la relance des travaux d'utilité publique : construction d'une basilique civile et d'un marché aux étoffes. Cuicul renaît sous l'impulsion donnée à l'économie par ces travaux. La communauté chrétienne, libérée par les édits de Constantin, construit sur la colline sud une église, un baptistère et des logements destinés à l'évêque et aux prêtres.

Comme partout en le schisme donatiste divisa la société, pendant plus de cinquante ans, ralentissant la vie économique de la cité. Il faut rappeler que malgré l'édit de Caracalla, fils de l'Empereur d'origine numide Septime Sevère, qui octroyait le droit de cité romaine, beaucoup de Numides supportaient mal la domination romaine et refusaient une église soumise à l'empereur. Ils ne croyaient pas à un empereur chrétien et rejetaient une Eglise Impériale, une Eglise romaine. Ce fut une nouvelle forme de résistance à laquelle se joignirent, en 347, les Circoncellions. Cette catégorie d'ouvriers agricoles d'origine numide, incités à la révolte par une profonde misère, eurent Axido et Fasir comme chefs.

La rebellion des Circoncellions commença au début du IVe siècle, parallèlement au mouvement donatiste, mais sans aucun lien avec celui-ci. C'est seulement lorsque les donatistes comprirent que leurs revendications débordaient, de loin, le domaine religieux, qu'ils cherchèrent à se rapprocher des Circoncellions. L'unité de I'Eglise fut sauvegardée au concile d'Hippone en 414, grâce à l’œuvre unificatrice de Saint Augustin. Cependant, malgré la rigueur de la répression, la révolte des Circoncellions se poursuivit jusqu a l'arrivée des Vandales.

Cuicul fut reprise par les Byzantins au milieu du VIe siècle, mais la ville ne se relèvera plus.

Les Arabes la nommèrent Djemila, «La jolie», bien qu'elle ne fût plus qu'une ville décadente, comme les autres villes de l'Empire

La visite des ruines de Djemila exige une approche méthodique. Pour cela, il faut partir du musée, par l'avenue qui mène à la place des Sévères, que l'on traverse, et prendre, à gauche, le Cardo maximus, pour pénétrer dans l'ancienne ville du IIe siècle par la porte flanquée de bornes militaires. Ici commençait la ville primitive.

A gauche, en contrebas du Cardo, existent un quartier mal conservé, ainsi qu'une basilique chrétienne de basse époque, longue de 44 m. A droite de la basilique sont situés la maison de Castonus, riche demeure avec bains privés, le temple de Vénus Genitrix, aux élégantes colonnes de granit entouré d'une cour dallée, le forum du Il' siècle, au dallage bien conservé, d'une beauté et d'une régularité remarquables.

Le Forum, entouré de portiques à l'est et au sud, comporte un vaste autel central orné de bas-reliefs du III" siècle.

Face au Forum, la vaste salle de la basilique civile, était utilisée comme palais de justice et bourse. De l'autre côté de la place, une salle ornée de marbre polychrome, était le siège du conseil municipal,

Au nord du Forum se dresse le Capitole, édifice colossal dédié au culte de Jupiter, Junon et Minerve. L'autel des sacrifices existe encore, près de l'escalier d'accès au sanctuaire où a été retrouvé un fragment de la colossale statue de jupiter.

Toujours sur le Cardo maximus, à côté du Forum, le marché de Cosinus, est un des monuments les plus évocateurs Djemila. La cour, encadrée d'un portique, abritait les boul

A l'extrémité du Cardo, la maison d'Europe, riche demeure de 18 pièces, avec cour intérieure à colonnade ionique, cave voûtée bien conservée, doit son nom à une mosaïque représente l'enlèvement d'Europe. De la porte nord, 100 mètres plus loin, partait la route vers Igilgili (lijel).

Au côté du capitole se trouvent les thermes, probablement du Il' siècle. Le frigidarium est bien conservé, les sous-sols communiquent avec ceux du capitole.

On accède au Decumanus, par la maison d'Amphitrite, ainsi appelée en raison de l'inscription figurant sur une mosaïque qui s'y trouvait, et aujourd'hui, exposée au musée.

Du Forum, la rue du vieux forum, parallèle au cardo maximus, longe le temple de Vénus, la maison de l'Ane, et, avant d'atteindre le nouveau forum, passe entre un temple anonyme et les greniers publics.

Le nouveau forum, ou place des sévères , est une vaste esplanade aménagée à la fin des Il" et III" siècles. A l'ouest, l'arc de triomphe, dédié à l'empereur Caracalla et à sa famille, domine le forum. Cet arc majestueux ouvre la route de Sétif

Le règne de Caracalla, marque une nouvelle étape dans le développement de la ville. L'ensemble dédié aux Sévères, date du III' siècle, siècle particulièrement important. La partie sud de la ville, à partir de la place des Sévères, lut bâtie au IVe siècle; toutes les nouvelles constructions sont marquées du sceau du christianisme, devenu religion d'Etat. Les anciennes salles de réunion, prennent la forme de basiliques romaines, avec trois nefs séparées par des supports et une abside surélevée. Cependant, la basilique n'est pas toute l'église ; le baptistère est un édifice distinct, entouré de plusieurs dépendances, dont l'habitation de l'évêque.

Le Temple Septimien domine de très haut la place; ses murs et ses robustes colonnes corinthiennes se dressent au-dessus d'une terrasse, bordée d'autres colonnes demeurées intactes. La basilique judiciaire, située au sud de l'ensemble Septimien, construite au IVe siècle, a remplacé le temple de Frugifer-Sat urne.

Au sud-est de la ville, le baptistère, une basilique et la cathédrale, constituent le quartier chrétien de Djemila.

Les grands thermes, au sud-ouest de la ville, sont remarquablement conservés. Leur plan est d'une parfaite symétrie; l'établissement occupe une surface de 26000 m2, comprenant différentes salles, vestiaires, étuves, bains chauds, bains froids... Une des salles chauffées possède encore la double paroi, par laquelle circulait l'air chaud montant des hypocaustes. Il en reste encore des vestiges, témoignages de sa splendeur: revêtement de marbre des murs, mosaïques, fragments de statues…

L'eau potable était amenée à la ville par un aqueduc et emmagasinée dans des citernes, non loin des thermes.

A Djemila on trouve deux basiliques jumelles, l'une du IV'- et l'autre du Ve siècles. La cathédrale est un édifice plus pauvre que la basilique. Les baptistères sont plus soignés et plus luxueux.

Celui de Djemila, qui a pu être reconstruit, est évocateur: il est circulaire, entouré d'un corridor annulaire percé de niches, avec, au centre, une cuve cruciforme à gradins, sous un dais de pierre.

Ces ensembles attestent du rôle important que la communauté chrétienne prend dans la vie religieuse et sociale de la cité, même Si on peut constater qu'à Djemila les églises sont installées, loin du centre de la ville, en dehors des remparts; elles n'en feront pas moins concurrence aux magnifiques temples païens.

Le Théâtre de Djemila est très bien conservé. Les gradins s'appuient sur les schistes noirs de la colline. La « Cavea » comprend deux séries de gradins qui pouvaient contenir 3.000 spectateurs. La scène est large de 6 mètres et longue de 33,80 mètres.

Canon EOS 20D
1/80s f/9.0 at 18.0mm iso100 full exif

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marina 15-Mar-2017 03:08
Marka
marina 15-Mar-2017 03:08
Marka
Guest 17-Jan-2009 22:46
Merci pour les photos et commentaires qui me font revivre une visite qui date déjà de l'automne 2000.
Salut aux habitants de la région.
Pascal
aissaoui abderrahmane 25-Jul-2007 14:06
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