Photo : classe de troisième de l'abbé Duverger (années 1955-1956)
La Chimie
1955-1956jm : 13 ans-14 ans - Année scolaire 4ème à l’Immac. Prof
principal : « Sosthène ». Prof de Maths : l’abbé Bourdet, encore lui !
Prof d’Histoire et Géo : Lazorthe (il est aussi prof d’anglais).
« Sosthène » est donc le prof principal. Sur une année scolaire pas
une ride de son visage ne bougea, c’était l’enthousiasme
de l’enseignement fait homme.
Juillet : Rocher d’Aran avec Mam et Robert pour cueillir des édelweiss (pour
la croix de Lisette Laborde, morte au pic d’Aratille – Jean Davasse était
responsable de la cordée - histoire de pipi sans doute, comme pour la
minette dans la cordée d’Oscaby, d’Agnès, le fille de Fayet au Visaurin,
une autre à l’Ossau, près du sommet, versant nord). Que n’ont-elles chassés
leurs maudits démons pudibonds et laisser aller la nature comme le fit
la jolie Dominique à la SE du Grand Pic d’Ossau le 21 juillet 1974 et qui
urina quasiment sous mon nez, au grand dam de son mari, mais peu importe.
A aucun prix je ne l’aurais laissée s’écarter, même encordée, pour satisfaire
un petit besoin naturel. Le guide Oscaby en sait quelque chose, ayant perdu
une cliente dans ces circonstances.
24 Juillet au 7 Août 1955 – Robert aux Dolomites avec Popo. [Diapos].
15 au 30 Août 1955 (environ) - Le grand voyage à Esrartit
Méga voyage en famille à Estartit d’abord sur la Costa Brava où Tony Cabuzet
prenait ses quartiers tous les étés et incitait depuis longtemps son copain
Robert à le rejoindre, puis la côte d’Azur aller-retour jusqu’à Menton en camps volants.
Ces vacances sont contées dans "Le Grand Voyage",(l’épisode est signalé
dans le Cahier Vert écrit par Robert Ollivier).
Lundi 3 Octobre 1955 entrée en 3ème, à l’Immac.
1956jm : 14 ans-15 ans - Cette année-là de 3ème me réveilla intellectuellement
grâce à l’abbé Duverger (Ratus) pour l’enseignement général, à Biban,
le prof de maths et préfet de discipline lorqu’il n’enseignait pas et
à l’abbé Sorre pour la Chimie et la Physique, matières toutes nouvelles
pour moi. Apprentissage du grec ancien. Examen du BEPC (réussi).
C’est donc cette année-là que j’ai découvert la Chimie et son monde magique
avec l’abbé Sorre à l’Immac. Et pourtant quelle rusticité !
Un exemple : la préparation du chlore en Travaux Pratiques par tous les
élèves.est simple dans son principe : faire couler goutte à goutte une
solution aqueuse d’acide chlorhydrique sur du permanganate de potassium.
Un minimum de précautions est à prendre, on le comprend. Mais la subtilité
n’est pas le fort des élèves en troisième. Et vas-y que je t’eenvoie des
giclées d’acide chlorhydrique sans pondération. C’est à ceux qui iront
le plus vite. Résultat : au lieu d’être piégé par un dispositif idoine
le chlore, gaz très toxique, envahit le labo ! Affolé, Tinn’s (l’abbé
Sorre) demande aux élèves de déménager leur manip et ses accessoires
sur l’appui des fenêtres (rebord) de la pièce tant qu’il y a dégagement
de chore. Chacun y va de son déménagement qui ne se passe pas toujours
correctement. Les apprentis-chimistes se mettent à tousser et certains
crachent même du sang. Tinn’s propose alors de laisser le chlore s’évacuer
et de passer à autre chose en attendant… comme de préparer de l’hydrogène
afin de vérifier son pouvoir détonnant ! La chimie est quelque chose de
très vivant qui m’a enchanté à tel point que je n’ai eu de cesse d’organiser
mon propre labo dans le garage de la Petite Maison. Mam subvenait à mes
besoins en matière de produits chimiques qu’elle achetait au chimiste de
la droguerie Sallenave, Mr. St Cricq. Lequel officiait au sous-sol du
magasin dans un enfer d’émanations toxiques et d’odeurs pestilentielles.
Il fournissait les écoles de Pau avec toutes sortes de produits, du sel
de cuisine au sodium métallique par exemple…
1956 - Vague de froid, BEPC, Randos vélo avec Gérard Renard, Calanques, Jacques Prosé
Février 1956 – Sérieuse vague de froid durant tout le mois (- 20° à Paris).
Comment ma grand-mère Blanche a-t-elle résisté dans son immense maison
glaciale (El Patio). Je n’ai pas le souvenir que l’on se soit beaucoup
occupé d’elle. Comme deux ans plus tard où elle contractera une pneumonie
mortelle. Quant à moi j’arrivais à me déplacer en vélo dans les rues
verglacées de Pau. Pour l’Immac c’était bon, mais le jeudi je devais
me taper plusieurs km pour suivre mes cours de maths avec Alice Lartigue,
l’amie des chats [voir 1962jm]. Me souviens d’un vol sur une grosse
plaque de verglas à l’intersection avenue de Lons – avenue Jean Mermoz
(route de Bordeaux). Juste avant le grand froid un épisode de neige
suivi de vent du sud avait détrempé les chaussées.
Juin 1956 – Examen réussi du BEPC
Juin 1956 - Découverte des Calanques de Marseille et Cassis en compagnie
de mon père qui retrouva Popo là-bas [voir Juin 1956]. Camp de base
à Port Pin, où déjà le camping était juste toléré (le moindre feu était
strictement interdit – ce qui n’empêchait pas certains marseillais de
faire des barbecue à grandes flammes, parfois même sous un pin !.
Exploration de la calanque d’En Vau. Escalade de la fissure de Castel
Vieilh. Camping maintenu à Port-Pin. Connaissance de Maya, la fille du
patron du bar installé au fond de la calanque, une belle liane bronzée,
à la longue chevelure dorée.
Juillet-Août 1956 - Durant l’été je me suis fait un bon copain en la
personne de Jacques Prosé, venu d’Algérie avec ses parents passer des
vacances à Pau. Ils logeaient dans une maison voisine de MaryAlex où
habitaient mes grands-parents Mamie et Alexandre Cabanne. C’est Pierre
qui établit les premiers contacts et l’amena à la maison. Jusque-là
les copains de Pierre m’étaient assez indifférents, mais celui-là était
vraiment différent des autres. Gentil, bien élevé, très mûr pour son
âge (un peu plus âgé que Pierre), il fit avec nous d’inoubliables
balades en vélo, des parties de pêche au pesquit ou aux écrevisses,
soit au Moulin de Lons, soit dans un petit ruisseau de Lons. Petits
moments de rêve. Nous nous étions promis de nous écrire, ce qui fut
fait. Et grâce à ces courriers j’ai pu avoir un témoignage de première
main des évènements d’Algérie et des difficultés d’insertion en France.
Et de l’angoisse d’avoir une petite sœur très malade (suite au séisme
d’Orléansville ?) et qui mourra prématurément. Il ne parle jamais de sa
mère, curieusement. On trouvera les textes des lettres et cartes qu’il
m’a fait parvenir au chapitre ou dans le dossier Courriers et Autres Ecrits.
Août 1956 - Année vélo avec Gérard Renard et En vélo à la Mer, Pau-Hendaye
par le Pays Basque avec le même, en totale autonomie.
Récit ?
Lundi 1er Octobre 1956, passage en Seconde, toujours à l’Immac.
Courrier 1956 de Jacques Prosé, (Suite aux vacances prises ensemble
à Pau l’été précédent) :
Voir le chapitre ou au dossier Courriers et Autres Ecrits.