Photo : Le Gabizos vue de la route Soulor-Aubisque
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Dimanche 18 juillet 1965 – Soulor et Aubisque en moto.
Chantal-Jean
500cc RGST
Simple balade pour nous distraire. Qu’elle est chouette cette
moto « reconstituée » par mes soins et devenue vraiment fiable.
Oublié le temps où nous restions régulièrement en rade au bord de
la route.
Nous atteignons Arrens par Argelès puis gravissons les cols
du Soulor et d’Aubisque.
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Lundi 19 Juillet 1965 – Exploration des anciennes mines d’Anglas, à Gourette.
Chantal-Jean
500cc RGST
Temps assez beau dans la plaine, d’où l’idée de monter à Gourette
faire une balade. Nous partons le matin et trouvons Gourette enveloppé
de nappes de brouillard, faisant alterner soleil et purée de pois.
La situation se stabilise dans l’après-midi, autrement dit le
brouillard devient permanent.
Nous montons au lac d’Anglas et explorons les galeries des
anciennes mines de plomb argentifère exploitées de 1877 à 1886,
le temps de faire des trous partout et de polluer le paysage avec
de vieilles machines rouillées.
Samedi 24 Juillet 1965 – Lacs d’Ayous sous des trombes d’eau.
Chantal-Jean
500cc RGST
En cet été orageux seules des balades offrent des garanties de
sécurité. Pas de grands sommets et de parois exposées.
Direction Bious-Artigues avec l’intention de visiter les lacs
d’Ayous. Nous prenons le soleil pendant le pique-nique sur le
plateau de Bious (Bious-Dessus) puis montons jusqu’aux derniers
des lacs d’Ayous. L’orage éclate alors que nous sommes là-haut et
la pluie tombe à verse. Nous avons le temps de ramasser quelques
iris pour justifier la sortie et regagnons Bious-Artigues. Nous
y rencontrons « J’ai peur », un hardi grimpeur venu plusieurs fois
à Sestograd. L’orage, parfois violent, nous poursuit sur
la route de Pau.
Mercredi 28 Juillet 1965 – Visite au Pourtet des Gabizos.
Chantal-Jean
500cc RGST
La moto nous conduit au Cirque du Litor entre Aubisque et Soulor,
à proximité du raide couloir qui longe la face Ouest du Petit Gabizos
(gravie le 29 Mai 1960 par les Ravier, transportés par leur chauffeur Grenier).
La montée au Pourtet est une grosse bavante sur pentes herbeuses
ultra-raides et caillasse compacte fine en haut, propice aux dérapages.
Quand on l’a fait une fois on ne veut plus y revenir !
Du Pourtet, nulle perspective. Il nous faut monter sur un contrefort
du Grand Gabizos pour bénéficier d’une vue assez sensationnelle, sur la
face Ouest qui a grande gueule et sur l’ensemble du massif.
La descente, que nous craignions, se déroule sans anicroche. Il faut
être extrêmement prudent dans les pentes recouvertes d’herbe longue et
couchée. Ici pas de moutons pour l’entretien. Un simple culling peut devenir
mortel. Nous rentrons par Ferrières.