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JMO

Faces Nord-Ouest de l'Ossau - Repérages en juillet 1962

Mardi à Jeudi 17 au 19 Juillet 1962 – Ossau, repérages vers les faces Nord.
Equipe : Hervé-Jean
Véhicule : Super-Néocide

Notre projet initial souhaité était la Face Nord (NW en fait) du Petit
Pic d’Ossau. Super-Néocide, après quelques soins, daigna nous véhiculer
jusqu’au Caillou de Soques, mais pas plus loin. Non sans quelques accès
d’humeur au cours du trajet, traduits par de brefs arrêts moteur provoquant
des a-coups des plus désagréables ainsi que la mauvaise humeur du pilote :
« Mais qu’a-t-elle donc encore celle-là ? ». Nous risquons d’avoir des
problèmes pour le retour.
Une marche énergique nous conduit au refuge de Pombie en 1h1/2. Nous y
trouvons deux Anglais purs sucres et deux Français, aspirants-guides (Ph.
Sol et Claude Valleau), qui avaient fait connaissance d’Hervé dans les Alpes,
au refuge Albert Ier, lors de son séjour de porteur l’an passé. Ce sont de
très braves gars (sic). Veillée sympathique, mais nuit sans sommeil, comme
d’habitude à Pombie quand il y a du monde.
Mauvais temps au réveil. Adios face NW du Petit Pic. Décidément ! [Nous
la gravirons en partie François, Chantal et moi 11 ans plus tard, et ouvrirons
une sortie directe]. Malgré la pluie nous partons néanmoins explorer sans
entraves les faces Nord, question de faire un repérage de ce que nous appelons
les piliers de la Fourche que nous n’avions même pas identifiés en 1959,
alors que nous étions partis de Pau en vélo pour les gravir ! Trois ans déjà.
Mais cette fois-ci est la bonne, du moins pour identifier et voir ces fameux
piliers. Nous grimpons même le contrefort du pilier Nord du Petit Pic pour
nous rapprocher de la base des piliers, ou du pilier comme on veut. Miam
miam ai-je noté, juste pour souligner l’appétit que suscitait en nous la
conquête de ces piliers. Nous nous entraînions depuis plus de deux ans en
vue de cet objectif. Il manquait cependant quelques faces retorses à notre
palmarès. La lamentable ascension de la Sud-Est aurait dû nous mettre en
garde. Mais quoi ? Attendre d’être grands-pères pour nous lancer ?
N’importe quoi.
En attendant de vaincre des parois de Sesto Superiore Hervé commet
la même erreur de débutant sur le névé de base que celle qui a failli
lui coûter la vie en 1959. Il sous-estime la dureté de la neige, utilise
mal ses chaussures rigides, dérape et file tel le dard mais sur le cul
jusqu’au pied du névé qui se termine heureusement dans la caillasse.
Le résultat est une simple foulure de l’épaule. Heureusement que la tête
a été épargnée. Un peu blindé ai-je noté.
Nous continuons le tour de l’Ossau au plus près des murailles et explorons
les Cornes de Mondeils (les pédants préfèrent Moundelhs aujourd’hui).
Contemplation des faces grandioses où l’écho se repète mille fois entre
les pans de murailles assaillies par les brumes tenaces. Nous découvrons
des coins bien sympas
. Mais l’Ossau est grand, mes ampoules me font mal, et mes genoux aussi.
Nous voulons franchir la crête de Mondeils mais son escalade en terrain
dangereux nous ennuie un peu. Certains passages sont vraiment difficiles.
Retour au refuge par le col de Suzon.
Le lendemain, malédiction, il fait grand beau et nous sommes crevés.
Nous nous bornons à attraper des têtards tout en jetant des coups
d’œil vers les deux aspis qui parcourent la Sud-Est de la Pointe
Jean-Santé. Les Anglais sont partis en course. Trois randonneurs
viennent à passer par Pombie.
Il nous faut partir et songer à réparer Super-Néocide. Une agréable
cueillette de fleurs nous mène à Soques où notre grand coursier nous
attend. La panne est vite diagnostiquée et réparée : de l’eau dans le carburateur.
Le retour à Pau est rapide, derrière une Simca Aronde pressée… mais
qui n’a pu nous semer !
François part à Lille dans la soirée rejoindre l’abbé Pierre Devianne
qui a organisé un voyage en Italie. (Malade il n’avait pu participer
au précédent voyage).


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