Cochette sublime, paradis des troufions, c’est la larme dans l’œil
que nous te quitterons. Nous presserons le pas, oui, vers la
délivrance et vers nos chers foyers, aux 4 coins de France. Mais
en dévalant le sentier du Gourver… , nous tournerons peut-être le
dos au bonheur avant de regagner nos sales rues d’asphalte, à
l’atmosphère empoisonnée, dans l’air vicié des capitales. Tous
nous ferons halte au tournant de la route, et nous jetterons
un dernier regard vers les humbles maisons et les petits hangars,
vers le Grand Rochebrune et l’horizon splendide, vers l’orgueilleux
Pelvoux et notre isba sordide.
Nous dirons tous adieu au séjour enchanté, tout heureux de
partir, tristes de le quitter.
FIN du Journal de Robert Ollivier à Embrun et à La Cochette.