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28 Août 1960 jmo

R. Ollivier au sommet de l'Ossau en 1960

Ossau - Pyrenees

A l'issue de la première ascension avec JM de la
Voie des Dalles à l'éperon nord inférieur du Grand Pic

Samedi et Dimanche 27 et 28 août 1960. Ossau, Eperon NW
inférieur (1ère) Voie des Dalles.
Equipe Robert-Jean.
Véhicule : 403. Trajet : Pau-Aneu et retour.

J’avais idée, depuis un certain temps, d’une voie nouvelle
à l’Ossau. J’avais la nostalgie de la face Nord [déjà !].
Selon la même démarche suivie lors du choix sur un dessin

des faces nord et qui m’avait fait pointer du doigt, dans
une zone blanche dépourvue de pointillés, les piliers de
l’Embarradère, j’ai jeté mon dévolu sur quelque chose de
moins ambitieux : la partie inférieure du pilier NW du
Grand Pic d’Ossau, la partie supérieure ayant été gravie
par mon père accompagné de Roger Mailly le 14 juillet 1938
[Ils l’avait repéré depuis le Boulevard des Pyrénées
à Pau, lors d’un repas à la brasserie de l’Aragon]. Un beau
morceau. Comparativement la partie inférieure semblait
un peu écrasée, beaucoup moins vertigineuse. Je pensais
que la nouvelle voie envisagée serait dérisoire et ferait
uniquement bien sur un schéma.

Samedi soir, Pombie. Le bruit de la pluie qui tombe
toute la nuit berce notre sommeil. Nuit relativement
bonne, donc. Nuit épatante même, car il n’y avait
personne dans le refuge Et le lendemain matin belle
surprise : le soleil brille ! Quelle joie de le voir
se jouer sur les murs du refuge.
A 9h15 nous sommes au pied de l’attaque. Il ne fait
pas très chaud. La face Nord est remplie de névés de
grêlons tombés l’avant-veille au cours d’un orage
mémorable qui avait coupé un temps la route Eaux-Chaudes – Gabas.
Ça commence par une fissure cannelée amusante qui
aboutit sur de grandes dalles lisses dont la traversée,
parfois délicate, nous conduit au pied de l’éperon
NW. C’est papa qui est en tête. Le passage des dalles
nous prend une heure et nécessite 6 pitons (beaucoup
trop à mon impitoyable avis). Je le relaie pour la
longueur suivante qui emprunte un beau dièdre incurvé,
de belle envolée. Le rocher est excellent et la difficulté
assez soutenue (IV+/V). La sortie est cependant croulante
(1 piton). Le père pense que je ne pose pas suffisamment
de points d’assurance [même remarque l’été dernier
dans la calanque d’En Vau à la Directe du Pouce et
son passage-clé de V+ que j’ai négocié en tête.
Brillamment, il faut le dire modestement].
Ce dièdre aboutit sur une arête d’escalade aisée (un
pas de IV-). La vue sur l’Embarradère est formidable,
cet Embarradère que nous avions cherché en vain
il y a juste un an, un siècle, Hervé et moi. Cette
vue est encore plus stupéfiante lorsque nous parcourons
la vire éponyme sous la face NW supérieure du Grand Pic.
Nous arrivons à la Fourche, où nous rencontrons un
couple qui descend du Petit Pic. De là nous gagnons
le sommet du Grand Pic. Grand beau. Temps agréable.
Photo, petit casse-croûte et descente à toute biture
de la voie normale afin de récupérer la famille et
Loulou à Bious Artigues, le pauvre Bious complètement
noyé depuis par un barrage imaginé par des irresponsable.

Petites remarques post-récit (toujours dans le carnet).
La vue sur la face Nord du Piton de la Fourche était
saisissante. Mmmm ! Un beau morceau que nous ferons !…..
Qu’est-ce que j’apprends 10 jours plus tard ?
Jean et Pierre Ravier sont dans la face ! Aaaaahhh !
Le lundi soir, 5 septembre, ils n’étaient pas encore
allés reprendre leur moto. Ils s’y accrochent comme
des morpions, les salauds ! Pourvu que ce ne soit pas
cet éperon, ou qu’ils le ratent !
……………..
Renseignements pris ce n’était pas cela, mais
la Grande Cheminée Nord intégrale du Grand Pic.
Un beau morceau néanmoins, avec une connotation
historique. [Cette Grande Cheminée fut descendue
en rappel le 30 juillet 1933 par Marcel Cames,
Robert Ollivier, François Cazalet et Alex Chicher,,
et malgré quelques tentatives jamais gravie. Les
Ravier en ont réussi l’ascension le 8 octobre
1967. Quand ils ont un objectif en vue ils ne le
lâchent jamais].

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