Année 1941
Année de naissance de Jean-Marie Ollivier, alias Chatou, Dimanche
28 Septembre à 22h, clinique Jaymes, rue du Pin (voisine de MaryAlex,
maison d’enfance de Maïté). Le prénom Jean-Marie m’a été donné en
mémoire de mon grand-père paternel décédé prématurément en 1914
( laissant ma grand’mère Blanche veuve à 37 ans).
A mentionner les différentes affectations et différents métiers de
Robert à Cauterets, Barèges, Gavarnie et les souvenirs qui s’y
rattachent dans les année 1940. (voir le Cahier Vert entre autres).
Jean-Marie OLLIVIER, sa vie en dates
1940 jm : 0 an - Conception en Janvier, au col de Porte (Dauphiné),
par un hiver glacial, à 1324 m. Conception voulue (voir à Robert Ollivier [1940]).
1941jm : 0 ans-3 mois - Naissance le 28 Septembre à Pau, rue du Pin.
Le père est absent, il s’occupe de Jeunesse et Montagne au col de
Riou, au-dessus de Cauterets. Il ne prend pas la peine de venir à
Pau pour l’évènement. Cette naissance n’a plus d’intérêt pratique
pour lui maintenant que la guerre est terminée et que le spectre du
front s’est évanoui. Inconsciemment, dans les tréfonds de son esprit
égoïste, cet enfant est déjà un boulet. Quelqu’un le remplace pour me
déclarer à la mairie de Pau et imite (mal) sa signature au bas de l’Acte
de naissance. Baptisé bon Chrétien catholique de l’Eglise de Rome en
Octobre 1941 en l’Eglise Saint Joseph que l’on voit depuis la rue du Pin,
celle de ma naissance, avec ma marraine Elisabeth Blanche Froment
(1876-1958), qui est aussi ma grand-mère et Henri Sarrailhé (1888-1962),
un oncle de Maïté, frère de Mammie, fils de Marie Anna Laslandes
(Bonne Maman 1853-) et Joseph Sarrailhé (1841-). Il est architecte
et aurait souhaité, m’a-t-on dit, me céder son étude à la retraite.
Trop vieux en fait (53 ans à ma naissance). Il n’avait pas d’enfant.
Sa femme Amélie Jeanbrau, tante de Maïté et de Francis Lopez le compositeur,
ne me montrait aucune affection, peut-être à cause du (mauvais) souvenir
qu’elle avait de ma mère (voir le Cahier Vert).
1942jm : 3 mois-1an - Bébé à la Petite Maison, Avenue de Lons, à Pau.
Du 18 au 25 Février mon père fait parcourir la Haute Route des Pyrénées
Françaises en hiver à 15 jeunes stagiaires (voir pbase et Carnet
de courses de RO). Et moi, et moi… ?. Et du 10 au 15 Août autre
raid du même : Gavarnie-Balaïtous et retour (voir Carnet de courses
de RO). Christine est conçue vite fait en Juin entre deux courses en montagne.
1943jm : 1 an-2 ans - Naissance de ma sœur Christine et de Maïky Bornard
18 Février 1943, naissance de Christine Ollivier,
à Pau, rue du Pin. Je ne comprends pas ce que vient faire
à la maison ce paquet braillard et tente, après avoir
renversé le berceau, de récupérer mes affaires qui lui ont
été indument attribuées selon moi. 17 mois, mais très
mécontent, c’est moi. Baptisée fin Février 1943 l’église
Saint Joseph, comme l’a été son frère aîné, en présence de
ses parents, sa grand-mère Mammie, son parrain (Armand
Petitjean, peintre) et sa marraine (Renée Gayet?). Déjà si
jeune elle n’a pas de chance : ses parrain et marraine, au
demeurant forts sympathiques, sont insolvables. C’est un
signe qui ne trompe pas et la vie se fera un plaisir
de le lui démontrer.
20 Février 1943, naissance à Tarbes de Maïky Bornard [1943],
fille ou adoptée (cest sa version) du couple Bornard, déjà vieux.
Et voilà comment le diable peut prendre l’apparence d’un bébé
charmant. Le cas de Hitler est flagrant.
Du 24 Juillet au 2 Septembre 1943 le père est absent pour
cause de montagne dans l’Oisans (Dauphiné). Dans le cadre de
Jeunesse et Montagne ? Maïté doit se démerder
seule avec son petit vélo pour faire les courses quotidiennes.
Sitôt rentré, Robert repart jour après jour en
montagne. Manifestement on pourrait penser que ses enfants ne
l’intéressent pas, qu’ils ne valent rien, ainsi que son épouse,
face à son envie irrépressible de courir la montagne (voir Carnet
de courses). Néanmoins durant ces périodes il a pris soin de
faire de nombreuses photos des bébés, prouvant malgré tout
son intérêt car il ne gaspillait pas de la pellicule coûteuse pour rien.
1944jm : 2 ans-3 ans - Le père n’est même pas là pour fêter
la nouvelle année, il préfère aller la fêter avec ses copains
(Simpson, Mole et peut-être accompagnés de pulpeuses minettes
accortes) dans une grange de Féas de Castet. Maïté reste seule
la plupart du temps dans la Petite Maison, avec ses deux moutards
(1 et 2 ans) et son petit vélo.
1945jm : 3 ans-4 ans - 22 Juin 1945 la famille déménage à
Gavarnie dans le Chalet du Vignemale. J’effectue ma première rando
en montagne au plateau du Pailla avec mon père, déménagement
à Barèges en fin d’année.
1946jm : 4 ans-5 ans - Apprentissage du ski à Barèges pour
Christine et moi. Naissance de Pierre le 27 Décembre 1946,
conçu vraisemblablement à Barèges entre deux leçons de ski à
de jolies stagiaires et donc l’esprit ailleurs - mais peut
-être pas tant que ça. La jeunesse aux dents blanche et aux
fesses rebondies cela stimule les sens. Puis, en été, du 10
au 14 Août camp au Marcadau avec ascension en famille du Montaigut
par le lac Nère le 11 Août 1946. Christine : 3 ans et demi,
gueule tout au long de la montée car elle veut retrouver ses
grenouilles du lac Nère, Jean : 4 ans et 11 mois ne moufte
pas, (je me souviens très bien de la caillasse infâme qui
mène au sommet et des hurlements de Christine). Maïté est
enceinte de 5 mois de Pierre (qui aura donc fait ce sommet à – 4 mois).
1947jm : 5 ans-6 ans
Du 4 au 19 Mai 1947 Robert part faire un raid à ski en Oberland.
(Ne mentionne pas son ou ses compagnons, c’est donc Popo, déjà,
qui l’accompagne).
Du 29 Juillet au 7 Août, Camp d’été en famille dans la vallée de
Lutour. Pierre, 7 mois, fait partie de l’expédition.
3 Août 1947 – Montée au refuge de Culaous avec Christine
et notre père. Photos.
4 Août 1947 - Rando au lac d’Estom (photo).
Août 1947 : pic Montaigu au-dessus du lac Nère (Marc
Lundi 6 Octobre 1947 - Première rentrée scolaire à Saint Maur,
je viens d’avoir 6 ans. Je savais un peu lire et écrire. A tout
hasard on me colle en classe de 10ème (CE1) à l’étage du
grand bâtiment Ouest de l’institution, qui paraît neuf. La
salle de classe me semble immense et le grand tableau noir très
intimidant. D’emblée j’ai le sentiment que tout va trop vite
pour moi. Il faut copier sur nos cahiers ce que l’instit écrit
au tableau. Fébrilité. J’ignore totalement qui m’a inculqué
les premiers rudiments de la lecture et de l’écriture– ou alors
j’ai la science infuse. Et pourquoi pas ? Mais ma science est
tellement limitée que mon petit voisin, Hervé, m’initie gentiment
et dès le premier jour à la technique subtile de l’écriture cursive
du chiffre 8 et de la lettre e. Alors qu’il aurait pu tout aussi
bien se moquer de moi et m’enfoncer dans mon ignorance. La classe
oui, résultat d’une bonne éducation et naissance d’une amitié durable.
Malgré tous mes efforts ainsi que ceux de Hervé je ne peux suivre
le rythme de cette classe de CE1 et on me rétrograde vite fait en CP.
Cette fois tout me semble facile, fini le stress. Mon déjà ami Hervé
aura la civilité de m’attendre en cette classe de CE1 l’année suivante.
Mais j’avais perdu Suzanne, sur laquelle j’avais flashé. Elle me
semblait si « grande », si belle, si inaccessible... mon premier amour déçu.
1948jm : 6 ans-7 ans - Année scolaire 11ème (CP) à Saint Maur.
Naissance d’Hélène le 29 Mars 1948 (conçue dans la vallée de Lutour
alors ? Entre Pierre qui beuglait pour avoir son biberon et les deux
autres enfants qui pataugeaient et risquaient de se noyer dans
le torrent voisin ? Imaginez le tableau ! Tant il est vrai que la
pauvre Hélène fut considérée comme un accident de l’aveu même des
participants de cette bacchanale sur le gazon montagnard. Le Robert
des cimes était incapable de réprimer ses pulsions sexuelles.
La baise à tout prix). Août 1948 - Vacances d’été en famille à
Cancéru (Cauterets), maison Laplagne. Visites de Mamie et Loulou.
1er Août 1948 - Ascension du col de Riou,
15 Août 1948 – Ascension du Monné seul avec mon père, puis
26-27 Aout 1948- Ascension du Vignemale avec mon père Ref.
Lundi 4 Octobre 1948 - Seconde rentrée scolaire à Saint Maur (CE1)
avec Christine (CP),