Croquis : Sesto Verte Supérieure
Page 103 du Carnet III
Vendredi 1er Janvier 1965 – Un jour de l’an plat.
Chantal-Jean
Le vent du Sud s’est levé et il pleut. Nous ne pourrons pas
fêter le nouvel an à Arudy et je voudrais bien faire quelque chose.
Nous consultons des documents sur l’Eiger, puis Chantal me coupe
les cheveux. Le soir je vais souhaiter la bonne année à sa mère.
Dimanche 3 Janvier 1965
Chantal-Jean, François, Hervé (?)
Véhicules : 500cc RGST, 2 CV
Nous arrivons à midi à Sesto. Nous y trouvons les « Amitiés-Nature »
en train de faire les zouaves sur la Dalle (du Myrmidon sans doute).
Nous mangeons devant le feu au bivouac ( ?) de Sesto puis allons jeter
un coup d’œil à la caverne de ce qui deviendra le groupe GSIP.
Les autres arrivent à ce moment-là (François et Hervé sans doute)
et vont grimper la TS. Chantal et moi allons à la Verte où j’ai le plus
grand mal à surmonter le dièdre initial très glissant. Suit un thé et
des discussions plus ou moins vaseuses. La route du retour en moto est
assez facile, le pare-brise (piqué sur un side acheté d’occasion) que
je viens de monter protège bien. Anfoy reste devant sur la route. Je dîne
ensuite chez ma chérie.
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Samedi 9 Janvier 1965 – Un thé à Sesto
Chantal-Jean, Patrice
Véhicule : 500cc RGST
Un saut à Arudy et Sesto juste pour prendre le thé en bonne
compagnie du rocher. Le luxe. J’ai été obligé de remonter le pierrier
deux fois, ayant oublié l’eau. Impardonnable si l’on veut préparer
un thé savoureux. Un thé style toilettes sèches n’existe pas encore !
La route se passe agréablement grâce à la moto grand confort
avec son pare-brise. Chantal mange à El Patio. Patrice (de Bellefon
sans doute) vient rendre visite et se lance dans de grandes discussions
dont les motivations nous échappent souvent.
Dimanche 10 Janvier 1965 – Ouverture de la Verte Directe.
Chantal-Jean
Moto 500cc RGST
Retour à Arudy dont on ne peut décidemment pas se passer !
Nous voulons commencer par la Verte, mais le piton placé dans le
dièdre initial a disparu et le passage devient trop difficile pour
Chantal. Je décide alors de défricher (à l’Opinel !) un splendide
passage à droite en forme d’Y. La branche de droite a l’air
sensationnelle. Je place un piton assez haut sur la branche de
gauche de l’Y pour être assuré par Ougnoufette durant le défrichage
en descendant vers la branche droite. Elle a l’air de se défendre.
Délaissant ce passage pour le moment je remonte la branche
gauche, riche de deux pas difficiles. Que Chantal ne peut surmonter.
Restant au sol elle m’assure pour que descende placer un piton juste
au-dessus du passage de droite de l’Y. Après avoir enlevé quelques
ronces je le remonte et il s’avère très délicat. Je suis sauvé au
dernier moment par une énorme prise . Nous avons maintenant à Arudy,
Sestograd devrais-je dire, une Verte Directe en belle escalade. Pour
fêter ça nous buvons un excellent thé éclairé par deux lampes tempêtes.
Nous dînons à El Patio. Je la raccompagne assez tôt chez elle.