Pic de l'Abeillé (3.028 m)
(Carte 3 - I.G.N. Luchon 5)
Rp. Armengaud - Comet
Le pic de l'Abeillé est le noeud de trois arêtes venant du port de la Pez (Ouest), du pic de Bacherets (Est), et du Grand Batchimale (Sud). Il domine à la fois les vallons français et espagnols de la Pez et d'Aygues-Tortes.

Par l'Est — VN/F
(Croquis 6, 7, 8, 10)

107 Du fond du vallon d'Aygues-Tortes (30), prendre la branche du vallon qui se trouve le plus à droite et gravir la face Est du pic par des cheminées faciles coupées d'escarpements et de pentes d'éboulis (4 h - 4h30 de Pouchergues).

Du port de la Pez, par l'Ouest — III

108 Du port de la Pez (22), suivre l'arête vers l'Est. Quand elle tourne au N.-E., contourner des gendarmes pour gagner la cime (2 h - 3 h du port de la Pez). Voir article suivant.

Par l'éperon intermédiaire N.-O. de la pointe 3.024 - PD
(Croquis 9)
Rp. J. Dehais
Cette voie a été suivie le 20 août 1968 par J. Dehais, G. Kervarec et Ph. Rivais.

108a De l'usine de Tramezaigues du Louron, suivre (22) jusqu'à la vieille cabane de la Pez, adossée à un gros rocher. Remonter le vallon de la Pez vers le Sud jusqu'à une croupe herbeuse située à la base du couloir de la Hourque (1 h). Obliquer à gauche pour s'élever sur cette croupe jusqu'à un bassin neigeux situé au pied et au centre du cirque dominé par la muraille N.-O. de l'Abeillé, qui masque le sommet.
Traverser vers la droite le ruisseau de fusion des névés et escalader le premier mamelon rocheux de la rive gauche (très bonnes prises). Des banquettes herbeuses inclinées conduisent à une seconde proéminence du même genre. La pente se redresse : grimper alors en écharpe vers la gauche le long d'une vire peu marquée coupée de petits ressauts. On revient ainsi sur le flanc du couloir (rive gauche) qui descend sud-nord vers les névés inférieurs.
L'éperon qui sert d'axe général à l'ascension se redresse ensuite et devient une arête déchiquetée : on peut contourner le premier piton par le versant du même couloir (rochers instables, très ferrugineux ; taches jaune soufre). Au-delà, on suit intégralement le fil de l'arête, qui oblique au S.-E. et rejoint la crête frontière à la pointe 3.018.
De ce point, on peut en quelques minutes, gravir la pointe 3.024, située à environ 200 m sur le versant espagnol et parfois appelée « Abeillé Occidental » (cairn) ; on y découvre une fort belle vue sur le pic Schrader au S.-E. et sur la chaîne Batoua-Guerreys-Lustou à l'Ouest.
De la pointe 3.018, pour gagner le pic de l'Abeillé proprement dit, suivre vers l'Est l'arête accidentée, en excellent rocher. Elle est entrecoupée de brèches et de gendarmes difficiles à franchir, mais on peut presque partout les contourner, en général par le versant espagnol dans la première moitié. (4h30 de la cabane de la Pez au sommet du pic de l'Abeillé (3.028 m).
La descente la plus recommandable tant du point de vue spectaculaire que du point de vue sécurité consiste à revenir par la même arête occidentale pour atteindre le port de la Pez (2.501 m). Les ressauts inférieurs de cette arête sont assez aériens et complexes ; il faut louvoyer tantôt sur un versant, tantôt sur l'autre pour trouver les points faibles. Par temps de brouillard, l'itinéraire peut devenir difficile à trouver. (3 h du sommet à la cabane de la Pez).

Par la crête du Petit Batchimale — VN/F
(Croquis 6, 7, 8, 10)

109 Suivre (105) jusqu'à la crête faîtière qui ondule vers le Nord jusqu'au pic de l'Abeillé. (4 h - 4h30 de Pouchergues).