Ces photos ont fait l'objet d'une exposition solo au Centre culturel de Belœil, au Québec, du 6 au 10 mai 2009, dans le cadre d'un projet collectif intitulé Invisibles évidences réunissant neuf photographes qui ont exploré chacun leur thème particulier pendant six mois. Près de 1000 personnes les ont vues. Voici la mission que je m'étais donnée :

Présenter des images de lieux que le photographe du dimanche, que je ne cesserai jamais d’être, ne se serait sans doute jamais empressé de saisir en raison de leurs « imperfections ».

Démarche : Tels qu’ils se présentaient, ces lieux ne se seraient pas qualifiés comme sujets de cartes postales : ils auraient été jugés imparfaits en raison soit de leur absence de beauté intrinsèque soit de la présence d’éléments indésirables (voitures, poteaux, fils, bancs de neige, graffitis, et j’en passe). Pourtant, je livre ces images au public pour l’intérêt que ces endroits affichaient à mes yeux, malgré leurs défauts qui ne sont, somme toute, qu’une illustration de la présence humaine…

C’est en raison de la curiosité que suscitaient chez moi certaines photos de lieux plutôt banals prises par des photographes comme Alain Balmayer, Geoffrey James, Stephen Shore que j’ai entrepris ma quête sans trop savoir où elle me mènerait. La chasse aux images s’est révélée une aventure dans ma zone d’inconfort et un défi parfois déroutant que j’espère avoir relevé.

Toutes les photos se composent de deux images qui ont été jumelées grâce à la magie de l’ordinateur, lequel m’a aussi permis de jouer avec la couleur et le noir et blanc pour conférer à chaque plan une touche de légèreté voire d’humour. Si j’ai choisi de privilégier un format plutôt panoramique, c’est parce qu’il se prête bien à la thématique du lieu dont il donne une idée générale dès le premier coup d’œil.

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