Depuis la création de cette galerie il y a eu un changement majeur dans l'organisation de cette randonnée c'est à dire la volonté du Parc d'installer un système de réservations. Je n'ai pas le goût de juger cette orientation dans la gestion du Parc pour le GR20 mais il semblerait que ce soit finalement les conséquences d'une fréquentation qui dépasse largement la capacité d'accueil.
Avant cette révolution il y en a eu une autre plus discrète qui a permit de vendre de la nourriture dans les refuges; par le passé il fallait être très autonome et relativement expérimenté pour tenter cette traversée de la Corse mais de trouver tous les soir le gîte et le couvert a changé la donne en attirant toujours plus de prétendants à arpenter le GR. La capacité d'accueuil des refuges n'a pas suivi et j'imagine que la réservation s'est imposée comme mode de gestion des embouteillages.
Je vous souhaite de réaliser cette randonnée même si les lieux sont surfréquentés mais si vous voulez
"un plan B" inspirez-vous de ces pages, elles sont là pour ça.
L'avion quitte Montréal à 17h30 et atterit à Nice à 6h30 puis un navire ultra rapide quitte le port en début d'après midi pour arriver à Ajaccio en fin de journée. L'affaire est dans le sac... c'est ce que je croyais jusqu'à ce que l'on m'informe que la violence des vents empêche le départ du bateau.
Avec ce vent continu vivifiant j'échappe aux effets du décalage horaire et je suis assez reveillé pour prendre un train (15h34) pour Marseille et attraper le Girolata qui navigue de nuit vers la Corse. J'aurais eu 1 heure pour descendre du train et monter dans le bateau.
Vue du port de Marseille depuis le bateau en partance pour Ajaccio. Ça souffle un maximum.
Remarque importante: comme toutes les photographies en général ce qui suit présente à la fois mon expérience à un moment donné ainsi qu'un point de vue assez subjectif sur la Corse avec une météo que je n'avais jamais rencontré lors de mes trois experiences du GR20 en été. Les années précédentes j'ai toujours eu un temps assez agréable et je ne voudrais pas que mes clichés vous incitent à vous surcharger de matériel, le poid du sac étant le plus grand facteur d'échec pour les gens qui empruntent les sentiers Corses.
mise à jour mai 2010: il semblerait que lors de mes voyages en Corse dans les années 90 le temps était plus doux en juin que ce que les gens rapportent ces temps-ci.
Après le calvaire Niçois c'est ici que les vacances commencent plus de 24 heures après avoir quitté Montréal, je serais bien resté davantage sur le pont du navire mais je tiens difficilement debout avec cette tempête et rentre profiter du resto à l'interieur.
Au port d'Ajaccio tôt le matin je dévore quelques viennoiseries.
à partir d'Ajaccio je prend le bus de ville (n5) pour me rendre au Sanguinaires et j'arrive au Finistère.
D'Ajaccio un bus m'emmène à Ota en passant par les Calanches de Piana.
Ce village a l'air de se résumer à quelques batisses au bord de la route mais un dédale de ruelles pentues permet d'apprécier un grand nombre de petites habitations rustiques blotties contre la montagne au-dessus. La commune d'Évisa plus loin vers le col de Vergio est moins originale tout en étant plus ouverte au touriste avec ses hôtels, cafés,etc... on peut même y voir de belles résidences secondaires du temps où seuls quelques touristes fortunés prenaient des vacances en Corse au début du 20ème siècle.
Le gîte Chez Félix est un incontournable pour le souper qu'on y sert.
Au loin on peut voir le Capu d'Orto qui culmine à plus de 1400m au-dessus du golfe de Porto. J'ai toujours eu envie de le gravir lors de mes précédents voyages mais je n'ai jamais trouvé de combinaison interessante en termes de transports en commun et d'hébergement pour y arriver facilement. Cette fois ci c'est décidé: je vais passer par le maquis en descendant dans le fond de la vallée pour remonter derrière la montagne puis redescendre de l'autre bord après être passé par le sommet en direction de Piana puis reprendre l'autobus Ajaccio-Ota pour revenir à mon point de départ.
les chiens Corses, ils ont un pelage particulier et beaucoup ont l'habitude de suivre les randonneurs des heures magnétisés par le potentiel d'affection et de casse-croûte.
Dans le fond de la vallée je passe la rivière de Porto. Le tracé du sentier est un peu flou il faut lire le paysage et essayer de comprendre la logique des sentes qui passent à travers la végétation dense.
Je ne regrette pas d'être passé par le maquis car au sortir de celui-ci je m'en prend plein les yeux. Au premier plan la falaise du Capu d'Orto que j'ai photographié hier soir chez Félix, dans la vallée mon village d'Ota et plus loin la Paglia Orba dans son capuchon blanc, ma destination pour demain.
Vue satellitaire sur le golfe de Porto depuis le sommet, je ne suis pas seul, toute l'Allemagne est là....
La mer est encore très agitée et la tempête a comme lessivé l'air qui est vraiment bleu comme sur la photo.