1904-1947, 43 ans d'activités Dominicales pour l'essentiel. Malgre l'interdiction de se réunir dans les lieux publics sous le régime de l'occupation dans les années 40, le jardin perdu continua de fonctionner grâce a un guetteur qui signalait la présence Allemande afin de donner le temps aux clients de s'enfuir.
M. Margat construisit ce labyrinthe de troènes en 1904. D'origine des Flandres, proche de Lille, endroit ou ces labyrinthes etaint nombreux, il decida d'en faire un au bord du canal a Aulnay. d'ou non nom : "jardin perdu Lillois".
Il y ajouta une petite salle de restaurant sous l'habitation en étage, une salle pour banquets et bals avec orchestre, sans oublier le petit bistrot central pour récompenser les clients assoiffes après leur déambulation dans les troènes.
Les troènes, hauts de 1,4 m environ, servirent de prétexte pour y enmener sa belle et tenter de lui voler un baiser a l'abri des regards indiscrets. Ces bosquets étaient a cette époque synonymes de "chambres a louer a l'heure" des que la belle fut conquise. Il y avait a Aulnay bien d'autres "bosquets", et sans labyrinthes ou troènes. Les occasions ne manquaient pas aux jeunes endimanchés ou pas de faire une halte salvatrice (...) dans les étages de ces cafes-ginguettes, et ce en bonne compagnie...
D'autres "bosquets" furent plus officiels et plus efficaces encore que ceux-ci et nul besoin de se trouver une belle sur les bords du canal : il suffisait d'en choisir une des qu'on franchissait le seuil de ces maisons ou la "tolérance" etait tolérée. La plus célèbre d'entre elles fut la Maison Pacra - chateau Chansonnia, de nos jours commissariat de Police. Les "belles" de l'accueil ont bien change...
La plupart de ces maisons se trouvèrent sur les routes allant de la gare jusqu'au canal. Elles furent en activité jusqu'a la fin des annees 1930.
Apres cette date, l'essentiel des terrains du Parc et des bords du canal furent lotis et les ginguettes perdirent de leur attrait bucolique car envahies par l'urbanisation. Le jardin perdu fut loti en 1947 et toute trace des batiments a disparue de nos jours.

Ne manquez pas d'ouvrir la premiere carte postale qui renseigne bien sur la situation du jardin perdu, qui contrairement a la présence actuelle d'un parc public qui en porte le nom, n'etait pas installe a cet endroit, mais en aval de 30 mètres de la rue Pierre Jouhet, un des passeurs du Canal.